"Rien n'est décidé" : Les Républicains posent leurs conditions à une participation au gouvernement Barnier
Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Gérard Larcher se sont entretenus ce vendredi matin avec le nouveau Premier ministre, Michel Barnier. Celui-ci a ouvert sans plus attendre les consultations en vue de la formation d'un gouvernement. Au terme de discussions qu'il a décrite comme "pleines d'énergie" à l'AFP, les chefs de file LR à l'Assemblée et au Sénat, qui avaient longtemps refusé que leur parti entre au gouvernement, ont livré leur position.
"On veut sortir la France du blocage et on a dit qu'on assumerait nos responsabilités", a déclaré Laurent Wauquiez à la presse. "Mais on ne le fera que sur un programme qui donne la garantie de répondre aux préoccupations des Français et rien d'autre", a-t-il ajouté.
Le patron des députés de la Droite républicaine a ainsi résumé les "priorités" de son camp : "le pouvoir d'achat par le travail et pas par l'assistanat, les questions de sécurité et d'immigration", mais aussi "la question du fonctionnement des services publics : éducation et santé". A l'en croire, "pour l'instant, rien n'est décidé. C'est en fonction de ce programme que les décisions seront prises."
Un Premier ministre "collaborateur" ou "de plein exercice" ?
Pour le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, le Premier ministre doit aussi s'engager à mettre de "l'ordre dans les comptes" et "dans la rue", et à "moins d'immigration, plus de sécurité".
Enfin, enjeu central de leur collaboration avec Michel Barnier, les chefs de file LR s'inquiètent du degré d'autonomie donc disposera le nouveau Premier ministre vis-à-vis d'Emmanuel Macron : est-ce que Barnier "sera un Premier ministre collaborateur, auquel cas ce pourrait être sans nous, ou est-ce qu'il sera un Premier ministre de plein exercice ?" S'interrogent-ils, rappelant que dans un régime de cohabitation, "ce n'est pas l'Élysée qui détermine et conduit la politique de la nation".