Le RN promet une censure du budget en cas d'augmentation des impôts
Le député Jean-Philippe Tanguy a déclaré qu'il était "hors de question que l'on augmente les impôts", traçant ainsi une ligne rouge au futur gouvernement Barnier.
Jordan Bardella l'a dit : le nouveau Premier ministre sera "sous surveillance" du Rassemblement national. Fort de ses 142 députés, le parti d'extrême droite entend peser sur les orientations du futur gouvernement, en faisant planer la menace d'une motion de censure. Menace brandie dès ce jeudi 12 septembre par le député RN Jean-Philippe Tanguy, à propos du projet de loi de finances qui arrivera début octobre à l'Assemblée : si ce texte prévoyait une hausse d'impôt, prévient-il, le RN censurerait.
"Il est hors de question que l'on augmente les impôts. Je pense que ça a déjà été compris par Michel Barnier", a déclaré le président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, ce matin sur France 2. Et d'ajouter à l'adresse du nouveau Premier ministre : "On est habitués à être trahi par les Républicains sur les impôts, j'espère qu'ils respecteront pour une fois leurs promesses."
Barnier ne s'interdit pas "une plus grande justice fiscale"
"C'est tout le sens du programme de Marine Le Pen : rééquilibrer l'effort fiscal, soulager les classes populaires et moyennes qui paient beaucoup, mais pas de hausse d'impôts", a insisté Jean-Philippe Tanguy.
Lors de sa première interview en tant que Premier ministre, Michel Barnier avait paru près à lever le tabou qui pèse à droite sur la hausse des impôts, dans un contexte de fort déficit public : "Face à cette urgence, je ne m'interdis pas une plus grande justice fiscale", a-t-il déclaré sur TF1, sans entrer dans les détails. Reste à savoir si les hausses d'impôts envisagées par Michel Barnier pèseraient sur les "classes populaires et moyennes", que le RN s'est engagé à défendre en priorité. Et si les députés de Marine Le Pen censureraient également une hausse d'impôts qui ne concernerait que les classes aisées.