Assurance chômage : les négociations reprendront "sur la base de l'accord de novembre 2023"
Les discussions devraient reprendre les termes de l'accord trouvé l'an dernier entre plusieurs partenaires sociaux, selon la ministre du Travail.
La réforme Attal semble définitivement balayée. Dix jours après sa nomination, la nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, envoie de nouveaux signaux positifs aux partenaires sociaux : ce mercredi sur Franceinfo, la macroniste a donné quelques précisions sur les contours des négociations qui s'ouvriront prochainement autour de nouvelles règles de l'assurance chômage.
"Ce que le Premier ministre a dit, c'est qu'il souhaite rouvrir la négociation et ce serait plutôt sur la base de l'accord de novembre 2023 qui avait été signé par trois organisations syndicales et par le patronat", a déclaré Astrid Panosyan-Bouvet.
En novembre dernier, le Medef, la CPME t l'U2P, les trois principales organisations patronales, avaient en effet trouvé un accord avec trois syndicats, la CFDT, FO et la CFTC, concernant l'évolution des règles d'indemnisation des demandeurs d'emploi. Accord qui n'avait pas été repris dans la réforme portée par le gouvernement Attal.
D'autres discussions sur l'emploi des séniors et les retraites
Le nouvel exécutif parait donc prêt à tourner la page de la réforme Attal, suspendue en juin au moment des législatives anticipées. Celle-ci devait permettre à l'Etat d'économiser 3,5 milliards d'euros chaque année, en durcissant les conditions d'accès à une assurance chômage, ainsi qu'en réduisant la durée maximale d'indemnisation.
En acceptant de reprendre les bases de l'accord de novembre 2023, le gouvernement Barnier accèderait à une demande formulée par une majorité des partenaires sociaux. Ces derniers seront d'ailleurs reçus par la ministre du Travail lors d'entretiens bilatéraux dès ce jeudi.
"Sachant qu'en parallèle et en complément, il faut qu'on travaille sur la question des seniors et de l'aménagement de la réforme des retraites", a ajouté Astrid Panosyan-Bouvet sur Franceinfo : lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre s'est en effet dit ouvert à "corriger" certains éléments de la très controversée réforme des retraites, passée en force au Parlement en mars 2023. Les questions de pénibilité et les carrières hachées pourraient faire partie des points remis en discussion.