Budget : Attal et Darmanin prennent leurs distances avec Barnier et tracent leur route

Budget : Attal et Darmanin prennent leurs distances avec Barnier et tracent leur route Les deux anciens ministres macronistes affichent un front uni contre les projets de hausses d'impôts du gouvernement Barnier. Ils défendent leur solution budgétaire : "travailler plus".

Gabriel Attal et Gérald Darmanin semblent ne jamais s'être aussi bien entendus que depuis qu'ils ont tous les deux quitté le gouvernement. Assis côte à côte dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, les deux cadors macronistes ont adopté une ligne commune, depuis quelques jours : celle de la dissidence interne au bloc parlementaire qui soutient Michel Barnier. Un sujet cristallise leurs critiques : l'effort fiscal que l'exécutif s'apprête à demander aux plus riches et aux grandes entreprises dans son projet de budget.

Ce dimanche 6 octobre, Attal et Darmanin ont pris tour à tour des positions similaires contre ce qu'ils appellent une "surcharge fiscale". Pour résorber le déficit budgétaire, ils ont plutôt défendu des mesures visant à faire "travailler plus" les Français. "Un choc fiscal ne fait pas une politique économique. Et cette voie risque de tuer la croissance et de créer du chômage de masse", a affirmé Gérald Darmanin dans les colonnes des Echos. 

Mettre fin aux 35 heures, réforme de l'assurance chômage...

Pour l'ancien ministre de l'Intérieur,  "le sujet en France est qu'on ne travaille pas assez ". Gérald Darmanin a donc avancé ses propres propositions, telles que "la suppression d'un deuxième jour férié", la mise en place d'un "deuxième jour de carence pour les arrêts maladie dans la fonction publique", ou encore de "mettre fin définitivement aux 35 heures" pour aller vers "36 ou 37 heures" hebdomadaires dans le public. 

"Il y a aujourd'hui un risque qu'on identifie, qui est de charger trop la barque sur les impôts et à la place de cela, on va proposer plutôt des réformes et la valorisation du travail", a abondé Gabriel Attal au 20h de TF1. Ce dernier a notamment défendu la reprise de sa réforme de l'assurance chômage, suspendue lors des législatives, et que le gouvernement Barnier semble sur le point d'abandonner définitivement : "Elle est prête, il y a un décret, il suffit de le signer", a plaidé Attal, qui entendait par  ce texte durcir les conditions d'accès à une indemnisation et en raccourcir la durée maximale.

Concernant le temps de travail hebdomadaire, l'ex-Premier ministre a pour sa part défendu une application plus stricte de la règle des 35 heures dans la fonction publique, ,affirmant que "ça rapporterait un milliard d'euros de mettre tout le monde aux 35 heures."