Accusé de "matraquage fiscal" par la grande distribution, le gouvernement plaide un "effort exceptionnel"

La secrétaire d'Etat à la Consommation a répondu aux organisations patronales de la grande distribution, qui s'indignaient de devoir "endosser l'effort de redressement des comptes publics".

Alors que le projet de loi de finances arrive à l'Assemblée nationale, les organisations patronales de la grande distribution tapent du poing sur la table : plusieurs mesures fiscales décidées par l'exécutif à l'encontre des entreprises vont affecter le secteur. Lundi, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) dénonçait dans un communiqué un "matraquage fiscal organisé par le gouvernement Barnier".

C'est "à l'État d'endosser l'effort de redressement des comptes publics au lieu de transférer la responsabilité de son déficit sur les entreprises", s'est indignée la première organisation patronale du secteur. Ce mercredi 16 octobre, la secrétaire d'État à la Consommation, Laurent Garnier, n'a pas manqué de lui répondre : "Il y a un certain nombre d'acteurs à qui le gouvernement va demander de faire un effort exceptionnel et ponctuel, j'attends que chacun mesure la nécessité de cet effort", a-t-elle déclaré lors d'un point presse.

"Le redressement des finances publiques est une nécessité"

Alors que des professionnels agitent déjà la menace de répercuter les hausses de taxes sur les prix en rayon, Laurence Garnier ne s'est pas démontée : "Si certains font le choix de répercuter cela sur l'augmentation des prix, la loi du marché s'appliquera, les consommateurs feront leur choix", a-t-elle jugé, avant de marteler encore : "Il faut que chacun ait à l'esprit que le redressement des finances publiques est une nécessité."

Le budget 2025, qui doit encore être approuvé par le Parlement, prévoit notamment une augmentation ponctuelle de l'impôt sur les grandes entreprises, laquelle concernera les sociétés réalisant au moins un milliard de chiffre d'affaires annuel. Par ailleurs, plusieurs mesures engendreront une hausse du coût du travail, à commencer par la baisse des exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires, ou encore le transfert vers les entreprises d'une partie de l'indemnisation des arrêts maladie.