Election présidentielle US : Kamala Harris cherche à convaincre les conservateurs modérés

Election présidentielle US : Kamala Harris cherche à convaincre les conservateurs modérés Alors que la dynamique semble favoriser Donald Trump, Kamala Harris courtise les conservateurs modérés, à quinze jours de l'élection présidentielle.

En compagnie de l'ancienne parlementaire républicaine Liz Cheney, adversaire de Donald Trump, Kamala Harris effectue une tournée dans trois États-clés du Nord des États-Unis : la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin. Trump, lui, est en Caroline du Nord, autre État disputé, touché par un ouragan fin septembre. Ses soutiens y diffusent notamment des informations mensongères sur les aides gouvernementales. Harris courtise donc les banlieues résidentielles de ces trois États, où les conservateurs modérés semblent outrés par les propos de Trump. 

Un homme peu sérieux 

En compagnie de Liz Cheney, la vice-présidente a exprimé sa volonté de "tourner la page" sur une domination du candidat républicain qui a conduit, depuis 2016, les Américains à "se braquer les uns contre les autres". "Donald Trump est un homme peu sérieux, mais les conséquences de son retour au pouvoir seraient, elles, extrêmement sérieuses", a-t-elle avertit. L'ancienne parlementaire républicaine a appuyé les propos de la vice-présidente, affirmant que son choix n'avait pas été difficile aussi bien en tant que responsable politique qu'en tant que mère : "Si vous ne vous voyez pas confier vos enfants à une personne, vous ne devriez pas en faire le président des États-Unis", a-t-elle développé. 

Des candidats au coude-à-coude 

Alors que Donald Trump est en campagne depuis deux ans, Kamala Harris ne l'est que depuis trois mois. Un écart que les démocrates ont tenté de réduire, injectant plus de 270 millions de dollars dans la campagne de Kamala Harris contre 78 millions pour la campagne de Trump, mais qui semble peiner à se répercuter en capital électoral, bien que la vice-présidente ait récolté un milliard de dollars, du jamais vu. Certains sondages semblent montrer une légère avance pour Trump, bien que la marge d'erreur soit à prendre en compte. 

Dans cette campagne très virulente, le républicain a monté la violence de ses propos d'un cran, qualifiant Harris de "vice-présidente de merde" et de "menace pour la démocratie", affirmant mardi que "ce n'est pas une personne très intelligente". À Greenville en Caroline du Nord, le candidat républicain est revenu sur la question de l'immigration, fer de lance de sa campagne, affirmant que grâce à lui, "l'invasion de migrants prendra fin et la restauration du pays commencera". Après avoir fait circuler de nombreuses fake news au cours de sa campagne, il a déclaré : "Je sauverai toutes les villes américaines qui ont été envahies et conquises, et nous mettrons ces criminels vicieux et assoiffés de sang en prison ou nous les expulserons de notre pays".