Budget de la sécu : des taxes supplémentaires sur le sucre et l'alcool inquiètent l'agroalimentaire
Une nouvelle taxe sur le sucre et l'alcool inquiètent les fabricants de confiseries, de sodas ou de bières, qui dénoncent une "surtaxe discriminant une catégorie de produits qui ne fera qu'amplifier la pression inflationniste".
Ce jeudi, les fabricants de confiseries, de sodas ou de bières protestent contre des amendements votés par les députés prévoyant des taxes supplémentaires sur le sucre et l'alcool. Les fabricants élèvent la voix, voyant en cette taxe une menace pour leur activité comme pour le pouvoir d'achat des consommateurs.
Prévenir les maladies chroniques et addictions
Les députés ont continué de réécrire en commission le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 jusqu'à tard mercredi. La commission des affaires sociales a validé plusieurs nouvelles taxes pour "prévenir" les maladies chroniques et les addictions, notamment sur les bières aromatisées et sucrées, les bières à "fort degré alcoolique", une extension à tous les alcools de la "cotisation Sécurité sociale" et une taxe liée à la teneur en sucre des produits alimentaires transformés.
Des répercussions à prévoir sur les foyers français
Par voie de communiqué, le secteur français des aliments et boissons a riposté, pour que les parlementaires ne gardent pas ces amendements dans le texte final. "Cette surtaxe discriminant une catégorie de produits ne fera qu'amplifier la pression inflationniste sur les familles françaises", indique le Syndicat des boissons sans alcools, qui défend les intérêts des fabricants de sodas et boissons énergisantes qui comptent des usines en France. "Ces nouvelles taxes vont définitivement compromettre la viabilité économique des acteurs du secteur brassicole présents sur l'ensemble du territoire", affirme Brasseurs de France, qui redoute "la fermeture de centaines de brasseries".
"Ne pénalisons ni les artisans, ni les consommateurs par de nouvelles taxes injustifiées", demandent sept organisations rassemblant des artisans chocolatiers, pâtissiers, boulangers ou glaciers. La veille, l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) a publié un communiqué indiquant vouloir "en urgence un rendez-vous avec le premier ministre pour lui faire part de son opposition totale à toute nouvelle taxe sur l'agroalimentaire".