CO29 : La France juge "inacceptable" le projet d'accord de l'Azerbaïdjan
Les négociations s'enlisent à Bakou. Alors que la COP29 doit s'achever vendredi, le projet d'accord présenté ce jeudi matin par l'Azerbaïdjan a provoqué l'indignation de nombreuses délégations, en particulier parmi les pays riches. La ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, l'a jugé "inacceptable". "On ne peut pas travailler sur cette base, qui nous renvoie plusieurs mois en arrière", a-t-elle déploré.
Les quelques 200 Etats présents à Bakou à l'occasion de cette conférence onusienne pour le climat se sont fixés un objectif : s'entendre sur un plan de financement pour aider les pays en développement dans leur transition écologique. Le dernier plan, qui avait été négocié pour la période 2020-2025, faisait reposer sur les pays riches un investissement d'environ cent milliards d'euros.
"X" milliers de milliards de dollars
Or, la proposition communiquée par l'Azerbaïdjan, sans chiffrage précis, vise bien plus haut, puisqu'elle évoque "X" milliers de milliards de dollars par an "sur la période 2025-2035." Une somme qui fait frémir les pays développés, principalement l'Union européenne, les Etats-Unis et le Japon, qui sont pour l'heure les principaux contributeurs.
"La France et l'Union européenne souhaitent un texte qui affecte les financements vers les pays les plus vulnérables, reconnaisse le potentiel des financements innovants et propose des chiffres ambitieux mais réalistes", écrit encore Agnès Pannier-Runacher sur X.
L'Union européenne espèrent surtout convaincre certains pays émergeants de contribuer à ce nouveau plan. A commencer par la Chine, deuxième économie mondiale, mais aussi Singapour ou encore le Qatar. Or le texte présenté par l'Azerbaïdjan ne mentionne pas précisément un élargissement du financement à ces pays-là.