Déclaration de politique générale : une nouvelle motion de censure ?

Déclaration de politique générale : une nouvelle motion de censure ? Alors que le Premier ministre doit prononcer son discours de politique générale dans l'après-midi, les différents partis attendent de voir si un accord a été trouvé.

Un mois après sa nomination à Matignon, François Bayrou met tout en œuvre afin de ne pas subir le même sort que son prédécesseur, Michel Barnier. Alors que son discours de politique générale est attendu ce mardi à 15 heures à l'Assemblée nationale, le premier ministre a entamé des négociations avec la gauche, hors La France insoumise, sur le point de mettre un terme définitif au Nouveau Front Populaire, constitué à la dissolution de l'Assemblée cet été. En ligne de mire notamment, la réforme des retraites, dont le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti communiste souhaitent la suspension, alors que la droite, menée par Laurent Wauquiez, s'y oppose. 

Accord de non-censure 

En négociations avec le gouvernement, le Parti socialiste espère trouver un compromis sur la réforme des retraites, engageant alors un accord de non-censure. "J'ai fait une proposition que je ne peux pas dévoiler, mais c'est cette proposition qui signera l'accord ou pas", a annoncé Oliver Faure. "Les choses ont avancé, nous sommes peut-être à quelques encablures d'un accord" a affirmé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) ce matin sur BFMTV. S'il souhaitait au départ l'abrogation de la réforme des retraites, Olivier Faure a affirmé ne pas avoir changé d'avis mais espère une "vraie discussion" qui aboutirait à une nouvelle loi. "Un accord de non-censure concernerait le budget de la Sécu et de l'État", a-t-il précisé. 

Faire tomber le gouvernement fin janvier 

Cependant, la seule suspension de la réforme des retraites "ne suffira pas", a déclaré Boris Vallaud ce matin sur France 2. "Nous avons besoin de tout remettre sur la table […] pour être utiles à la vie des Français […] Nous avons besoin de réponses. Faute d'être entendus, la censure serait une perspective", a continué le président du groupe socialiste à l'Assemblée. Un point d'accord avec La France Insoumise, le député LFI Eric Coquerel ayant rappelé ce matin sur TF1 que son "objectif principal, c'est de censurer le gouvernement". Une motion de censure doit être déposée par des écologistes, communistes et des insoumis, le député souhaitant que les socialistes se joignent à cette motion. "Si le 16 janvier on n'a pas fait tomber le gouvernement, vous verrez qu'il tombera de toute façon fin janvier", a-t-il affirmé. "Il est évident que ceux qui ne voteront pas la motion de censure auront rompu avec le Nouveau Front Populaire […] Quelle que soit leur étiquette politique, ils seront complices de la continuité de la politique macroniste en France" a de son côté déclaré Manuel Bompard sur RTL. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a lui annoncé sur Public Sénat que son parti n'a "jamais exclu la possibilité de censurer".