Gel budgétaire à l'Elysée : "donner l'exemple" face aux restrictions

Gel budgétaire à l'Elysée : "donner l'exemple" face aux restrictions Pour 2026, la présidence de la République maintient sa dotation à 122,6 millions d'euros, comme en 2024 et 2025. L'Elysée présente cette décision comme un geste d'exemplarité dans un contexte de rigueur budgétaire.

Pour la deuxième année consécutive, l'Élysée a décidé de maintenir son budget sans augmentation. La présidence met en avant un geste d'exemplarité, alors que l'inflation réduit en réalité les moyens disponibles.

Un budget figé pour la deuxième année consécutive

Pour la deuxième année de suite, l'Élysée renonce à toute hausse de sa dotation. Selon la présidence, confirmant une information de La Tribune Dimanche relayée par Le Monde, la somme prévue pour 2026 s'élève à 126,3 millions d'euros, soit 0,027 % des dépenses de l'État. De son côté, Le Parisien évoque un montant de 122,6 millions d'euros, identique à celui de 2024 et 2025.

La présidence explique ce choix par "un souci d'exemplarité et de solidarité dans une période où tout le monde doit se serrer la ceinture". Mais avec l'inflation et la hausse naturelle des salaires, cette stabilité implique en réalité une baisse des moyens de fonctionnement.

Au 31 décembre 2024, l'institution employait 822 agents, civils et militaires. Dans un rapport publié en juillet, la Cour des comptes avait salué des "progrès en matière d'organisation et de gestion", tout en appelant à poursuivre les efforts après un déficit de 8,3 millions d'euros en 2023.

Une décision avant tout symbolique

Déjà en 2024, les services d'Emmanuel Macron avaient expliqué que le gel du budget pour 2025 visait à "donner l'exemple" alors que le gouvernement annonçait des économies dans de nombreux secteurs, rappelle Le Parisien.

Le choix de 2026 s'inscrit dans cette continuité. La dotation de l'Élysée reste minime à l'échelle des finances publiques, mais sa stabilité est mise en avant pour son effet politique et symbolique. Dans un climat budgétaire tendu, ce geste vise à montrer que la présidence participe elle aussi aux restrictions.