Gestion de la réputation : Augure rachète Adequate Systems
Augure a faim d'acquisitions. Après avoir racheté en 2012 le fournisseur espagnol iMente, spécialisé dans la veille média et la détection automatique des influençeurs sur les réseaux sociaux, le français Augure repart à l'assaut. Cette fois, c'est sur Adequate Systems, fournisseur de logiciels SaaS en gestion des relations presse, qu'il jette son dévolu.
"Le financement de cette acquisition a été réalisé entièrement sur nos fonds propres. Ce rachat devrait nous permettre d'atteindre 8,5 millions d'euros de chiffre d'affaires cumulé cette année", fait savoir Michael Jais, directeur général d'Augure. En 2012, Augure et Adequate Systems avaient respectivement réalisé un chiffre d'affaires de 6,5 millions d'euros et 900 000 euros.
Augure, qui propose depuis 2002 aux professionnels de la communication et des relations publiques une plateforme cloud de gestion et de pilotage de la réputation dans les médias et les réseaux sociaux, veut atteindre avec ce rachat plusieurs objectifs. Tout d'abord, intégrer à son portefeuille clients - composé essentiellement de grands comptes - des références positionnées sur le segment des PME et des établissements de taille intermédiaire (ETI). Mais également renforcer sa présence en Europe du Sud et en Amérique Latine.
Une concurrence trop rude sur le marché nord-Américain et l'Europe du Nord
"Notre stratégie de développement vise l'Europe du Sud, avec en particulier l'Espagne et l'Italie, pays dans lequel nous souhaitons être leader, mais également en parallèle l'Amérique du Sud. Nous préférons viser ces régions, plutôt que d'aller se casser les dents sur les marchés de l'Europe et de l'Amérique du Nord, où la concurrence est rude et le potentiel de croissance moins grand", indique Michael Jais.
Cette année, le rattachement d'Adequate Systems à Augure se fera sous la forme d'une filiale, sachant qu'une consolidation des deux entités est prévue pour 2014. Ensuite, Augure veut se donner tous les moyens de réussir sa percée en Italie, et n'exclut pas pour y parvenir de s'appuyer sur une autre opération de croissance externe.