Entreprises : une solution simple et souveraine pour migrer vos données sur le cloud
Avec plus de 400 collaborateurs en France, la société Jaguar Network, filiale du groupe de télécommunication Iliad, fournit depuis vingt ans des services IT et télécom à près de 20 000 PME et grands comptes. Son leitmotiv : démocratiser l'usage du cloud dans les entreprises, en leur proposant des solutions innovantes, sécurisées et souveraines. Explications par Denis Planat, directeur général de Jaguar Network.
Où en sont les entreprises françaises avec la migration de leurs applications critiques vers le cloud ?
Elles sont en retard, notamment comparées à celles des pays scandinaves qui sont moins frileuses à l'idée d'utiliser les solutions américaines. Ces pays accueillent souvent des headquarters américains sur leur territoire. La porosité est naturelle avec les États-Unis. En France, nous pensons avoir des réponses technologiques concurrentes et sommes soucieux de notre souveraineté. 80 % des entreprises n'ont pas migré leurs applications critiques vers le cloud. Elles n'ont pas encore trouvé ce qui leur convient, et selon une étude Next Pathway, la migration vers le cloud est devenue une préoccupation majeure pour deux tiers d'entre elles. Elles prennent conscience que la gestion des données est dorénavant un métier à part entière. Avec l'offre Cloud XPR, Jaguar Network propose une solution souveraine qui répond à ces attentes. Pour la mettre au point, nous n'avons fait qu'écouter les besoins de nos clients.
Ces attentes diffèrent-elles entre grands groupes et PME ?
75 % des grands groupes ont au moins partiellement migré vers le cloud, contre seulement 20 % des PME. Ces premiers ont des experts. Les PME n'en ont pas toujours. Elles souhaitent la même offre, mais la regardent différemment. Un sujet majeur est celui de la facilité de la migration de leurs applications et de leurs données. Nous proposons donc des services simplifiés et un accompagnement pour se familiariser à l'usage du cloud. Car si la migration est importante, l'usage qui suit doit être aisé. Quoi qu'il en soit, c'est le client qui détermine le scénario qui lui convient. Il peut laisser nos ingénieurs gérer toutes les questions techniques, pour se concentrer sur son cœur de métier. Notre rôle est de le rassurer sur ces points que sont la complexité, la sécurité et le prix. Par ailleurs, qu'il s'agisse de grands comptes ou de PME, le recours au cloud peut exiger des certifications précises, de type " hébergement de données de santé " (HDS). Le sujet n'est plus une question de taille d'entreprise mais de règles législatives auxquelles elles sont soumises. Nous nous y adaptons.
Pour les entreprises qui ont déjà migré leurs applications et leurs données vers le cloud américain, est-il facile de se tourner vers le système souverain que vous proposez ?
En effet. Elles n'ont pas attendu la souveraineté pour recourir au cloud et se sont dotées au fil de l'eau d'outils qui correspondent à leurs besoins en faisant usage de " briques " provenant des États-Unis. Nous n'allons pas brutalement les faire passer d'une solution où tout est ouvert au cloud américain à une solution où tout est fermé ! Mais nous pouvons leur proposer une mutation pragmatique, vertueuse et progressive. L'erreur serait de croire que cette migration est compliquée. Nous établissons au contraire un parcours simple qui mène à la localisation de leurs données en France et à une gestion plus autonome. Certaines entreprises peuvent également vouloir un système hybride et multicloud. Une partie du parc applicatif peut être chez nous, une autre chez un tiers, et encore une autre chez elles, on-premise.
Vous proposez une offre avec un cloud certifié " souverain ". Pouvez-vous définir cette notion ?
Tout repose sur le continuum de la donnée. La donnée, c'est une facture, un bulletin de salaire ou un e-mail fournisseur qui transite par des réseaux. La souveraineté passe par le management de cette donnée de bout en bout. Si vous avez des data centers souverains mais avec des routeurs étrangers, soumis à des contraintes réglementaires étrangères, votre donnée peut être captée. Il faut donc veiller à ce que les données soient manipulées avec des briques logicielles souveraines. Jaguar Network est à 50 % un opérateur de télécommunication avec ses propres infrastructures et à 50 % un service fournisseur du cloud. Nous pouvons ainsi être présents sur la totalité de la chaîne. Par ailleurs, pour lutter contre tout dysfonctionnement, nous proposons un service de plan de continuité d'activité (PCA), qui prend garde que les données qui nous sont confiées soient dupliquées dans deux data centers de deux régions différentes, et un plan de reprise d'activité (PRA), qui offre la possibilité d'affronter tout dysfonctionnement majeur comme un incendie ou une inondation. En cas de problème, le PRA permet de reprendre l'activité à partir d'un autre data center. Enfin, nous sommes dotés d'un centre de surveillance de sécurité qui veille à parer les cyberattaques de type ransomware, DDoS, etc.
Après avoir passé un contrat, un client a parfois de mauvaises surprises. Que faites-vous pour éviter cela ?
Un client a horreur des changements tarifaires en cours de route. Notre démarche consiste à photographier son besoin, puis à lui proposer soit une solution forfaitaire adaptée, soit des éléments à l'unité qu'il choisit selon son bon vouloir. Ce peut être de la puissance de calcul, de l'espace de stockage ou simplement des solutions de sécurité. Par ailleurs, avec Jaguar Network, il n'y a pas d'engagement du client. Il peut partir à tout moment et nous nous chargeons de migrer les données qu'il nous a confiées vers son nouveau prestataire. Nous sommes transparents et honnêtes, car nous considérons que si nous faisons bien notre travail, au juste prix, les clients n'ont pas envie de partir. Leur liberté est l'une des pierres angulaires de notre politique commerciale.