Comparatif de l'IA générative des digital workplace : Lumapps et Jalios se démarquent

Comparatif de l'IA générative des digital workplace : Lumapps et Jalios se démarquent Coda, Google Workspace, Microsoft 365, Notion... Tour d'horizon des plateformes de productivité en matière de GenAI.

Les acteurs de la digital workplace (DWP) prennent l'IA générative à bras le corps pour booster leurs cas d'usage. Tous viennent doper leur apport valeur à l'intelligence artificielle générative. "Le français Lumapps, qui se détache dans notre étude de janvier 2024, est par exemple positionné dans la communication par intranet. Du coup, il se saisit de la GenAI pour transformer et booster le processus de production de contenu", commente Bastien Le Lann, directeur associé au sein du cabinet de conseil Lecko. Parmi les autres grands gagnants du comparatif de Lecko figure son concitoyen Jalios. L'éditeur du Chesnay affiche une IA générative diffusée à l'ensemble de son produit avec à la clé des usages boostés par la GenAI parmi les plus riches du panorama dressé par Lecko.

"Jalios a très vite rejoint le train de la GenAI en développant une interface basée sur sa propre technologie. Une technologie baptisée JNLP (pour Jalios NLP, ndlr) qui se veut agnostique en termes de LLM. Elle pourra se brancher aussi bien sur OpenAI qu'Azure OpenAI ou encore Lighton et Mistral. LumApps n'est pas très loin derrière avec son assistant Compagnon, également agnostique en termes de modèles", commente Bastien Le Lann. Compagnon se divise en deux partie : d'abord Vizir, un chatbot acquis par la société en décembre 2022, ensuite une couche de micro-apps qui va permettre d'intégrer des applications tierces (gestion des congés, des notes de frais...). Des micro-apps avec lesquelles il sera possible d'interagir par le biais de Vizir.

Powell préconfigure les prompts

Powell a mis un peu plus de temps à avancer ses pions sur l'échiquier de la GenAI. Surcouche à Microsoft 365, il devait clarifier son positionnement vis-à-vis de Microsoft Copilot, l'IA générative de la suite de productivité de l'éditeur du même nom. "Powell a créé une surcouche permettant d'accompagner l'utilisateur dans la création, l'optimisation et la finalisation de ses contenus", constate Bastien Le Lann. Dans Copilot, l'utilisateur n'a d'autre choix que de prompter. Au sein de la digital workplace de Powell, la GenAI est intégrée au cœur des modèles graphiques de création de contenu. A chaque template, Powell propose des prompts pré-paramétrés. "Par exemple si vous utilisez le template de communication corporate, il proposera plusieurs invites de type 'Adapter ce contenu pour les RH', 'Adapter ce contenu pour les collaborateurs de terrain' ou encore 'Résumer ce contenu'", détaille Bastien Le Lann. "Ce process facilite la prise en main par les collaborateurs qui ne sont généralement pas très à l'aise avec le prompting."

En parallèle, Powell a lancé Buddy. Une brique qui s'apparente à un Microsoft Copilot Studio. Sur le modèle de ce dernier, il permet de transformer des processus (RH, de support...) en vue de les intégrer au chatbot de la suite de l'éditeur de Viroflay. "A coûts beaucoup plus réduits que Copilot Studio, il déploie des systèmes nettement plus performants que ceux générés par l'outil de Microsoft", compare-t-on chez Lecko.

Microsoft distancé sur la gestion des meetings

Lecko a évidemment testé Microsoft Copilot dans le cadre de son comparatif. "Il y a un point qui m'a agréablement surpris. Quand vous avez un intranet qui est bien structuré dans SharePoint, Copilot Chat dans Teams permet de balayer, analyser et restituer efficacement l'ensemble des contenus (par le biais d'un Rag, ndlr). Idem dans Outlook pour résumer des chaînes d'e-mails", reconnait Bastien Le Lann. Sur le front de la gestion de meetings en revanche, Copilot est nettement moins avancé que d'autres solutions au premier rang desquelles Leexi (lire l'article Comparatif des assistants de réunion : Leexi remporte le match). Il n'est pas non plus au niveau dans la création de présentations PowerPoint. Du côté de la génération ou du résumé de contenu dans Word, Lecko qualifie l'expérience de "passable".

"Nous estimons que Google Gemini est 30% moins complet que Microsoft Copilot"

Face à Copilot, son concurrent Gemini dans Google Workspace tend vers une proposition de valeur équivalente. "Nous estimons qu'il est 30% moins complet que son compétiteur dans Microsoft 365", estime Bastien Le Lann. Dans la rédaction de mails, il est certes au niveau mais pour le reste il est largement distancé. "Google étant à l'origine des transfomers, la technologie à la base de l'IA générative, on peut néanmoins lui faire confiance dans sa capacité à rattraper son retard", relativise Bastien Le Lann.

Qu'en est-il de Socciable ? Concentré sur l'employee advocacy, l'outil se concentre là encore sur des fonctionnalités d'IA générative adaptées à sa proposition de valeur. A savoir : comment indexer des savoirs partagés en mode vidéo ou encore comment maximiser l'engagement (en définissant les bonnes plages horaires de publication, en analysant des indicateurs, en suggérant des actions ciblées...).

Quant à Coda et Notion, ils sont en concurrence frontale en matière de partage et de co-édition de connaissances en mode zéro fichier. Avec chacun des fonctionnalités d'IA générative pour résumer ou aider à la création de contenu. Lecko estime l'interface graphique de Coda meilleure que celle de Notion, qualifiant cette dernière "d'ancienne école". Pour le cabinet, la prise en main de Coda est du même coup plus simple que celle de son compétiteur.