Services publics : comment faire des économies tout en renforçant la sécurité de votre parc informatique ?
Alors que les exigences en matière de services et de sécurité numériques ne cessent de croître, comment retrouver une marge de manœuvre financière sans amoindrir ses capacités ?
Quel paradoxe ! Alors que les exigences en matière de services et de sécurité numériques ne cessent de croître, il faudrait dépenser moins. Mais comment gérer et assurer la sécurité de son parc informatique plus efficacement tout en faisant des économies ? Comment retrouver une marge de manœuvre financière sans amoindrir ses capacités ?
Réduire la dette technique et consolider le nombre de solutions utilisées apparaissent essentiels. Ces axes permettent de libérer des fonds, sans augmenter le budget, ni affecter le personnel. Ainsi, les Directions peuvent en faire plus avec les mêmes moyens, voire moins, tout en maintenant un niveau de service élevé.
Placer la gestion de la dette technique au coeur de la stratégie
Pour rappel, la gestion de la dette technique ne se limite pas aux applications ! On peut la voir de manière plus générale comme la gestion de l’obsolescence. Au fil du temps, des logiciels et des matériels ont été amassés, auxquels ont été ajoutées des solutions dédiées à la gestion et la sécurité du parc informatique. Cela a créé un environnement complexe, hétérogène et difficile à mettre à jour ; entraînant des problèmes de stabilité, de sécurité, et des coûts de maintenance parfois très lourds. Il apparaît donc primordial d’enrayer l’engrenage, d’identifier cette dette, de la contenir et de la réduire, afin d’éviter qu’elle ne continue de croître.
Pour ce faire, il faut commencer par y voir clair ! Il est essentiel de commencer par établir un inventaire exhaustif du parc informatique, des logiciels comme du matériel, et ce en temps réel. Cette étape est indispensable pour élaborer une stratégie de gestion de l’obsolescence, car une connaissance précise et fiable de son environnement informatique permet de poser le bon diagnostic et d’identifier les bons remèdes. Cette approche présente plusieurs avantages. Prenons l’exemple d’une organisation qui découvrirait qu’elle paie des licences pour des logiciels sous-utilisés ou non utilisés. En les supprimant, elle pourrait dégager des fonds pour des investissements plus stratégiques, tout en améliorant la gestion de son parc.
Consolider les outils pour plus d’efficacité
Outre la mise en place d’une stratégie pour gérer l’obsolescence, il est important de consolider le nombre d’outils utilisés. Actuellement, de nombreuses Directions informatiques utilisent plusieurs solutions différentes pour leurs besoins de gestion et de sécurité informatiques. Ces solutions se chevauchent souvent et nécessitent elles-mêmes d’être maintenues. Cela résulte d’un fonctionnement en silo où chaque équipe choisit ses propres outils en fonction de ses besoins spécifiques.
L’adoption d’une plateforme polyvalente apparaît comme une alternative incontournable. Cela permet de : faire des économies en éliminant des outils redondants et coûteux ; simplifier la tâche des services informatiques, qui n’ont alors plus à maintenir et à se former à de nombreuses solutions ; canaliser les efforts; faciliter la coordination et la communication entre les équipes; et centraliser les données, ce qui garantit une meilleure gestion de l'information et une prise de décision plus rapide et mieux informée.
Automatiser, c’est clef !
Les plateformes modernes offrent également des capacités d’automatisation qui ont vocation à libérer les équipes des tâches répétitives à faible valeur ajoutée. Au lieu de consacrer un temps précieux à la maintenance courante et aux interventions manuelles, les équipes peuvent se concentrer sur des missions stratégiques, contribuant ainsi à l’amélioration globale de la qualité des services rendus. Par exemple, les mises à jour applicatives pourraient être automatisées car ce sont des tâches simples, répétées très fréquemment, à faible valeur ajoutée. L’automatisation constitue une véritable opportunité de transformer la manière dont le travail est accompli au sein d’une organisation.
Respecter les critères du Service public
Choisir la bonne plateforme est un enjeu majeur pour le secteur public en particulier car ce dernier doit répondre à des exigences particulières. Pour cela, il est essentiel de se poser les bonnes questions : « Peut-on l’héberger localement ? », « Peut-elle évoluer en fonction de mes besoins ? », « Comment gérer et sécuriser les données collectées ? », « Comment respecter le droit d’en connaître ? ». En répondant à ces questions, on pourra s’assurer que les conditions nécessaires sont remplies pour rester maître de sa plateforme et garder sa liberté d’action.
Recourir à une plateforme permet par ailleurs de garder des solutions tierces pour répondre à des besoins spécifiques. Une organisation pourrait plus facilement recourir à une solution dédiée pour des besoins critiques en matière de sécurité par exemple : détection et réponse à incidents, puits de données, etc. si la majorité des autres cas d’usage opérationnels étaient assurés à l’aide d’une seule et unique solution. L’important étant de ne pas retomber dans l’écueil de la multiplication des outils, de l’augmentation des coûts de maintenance opérationnels et humains, et du fonctionnement en silos.
Allier gouvernance et pragmatisme pour innover
Afin de passer d’une approche “un problème, une solution”, à une plateforme polyvalente, il faut une vision claire et une gouvernance forte. Ce sont des prérequis indispensables pour concevoir une stratégie consensuelle, construire une démarche structurée et échelonnée, et réussir sa mise en œuvre.
La transition vers une plateforme requiert également du pragmatisme, pour s’assurer qu’elle réponde à des besoins évolutifs et qu’elle s’intègre pleinement dans l’écosystème de solutions choisies, afin d’optimiser les résultats sur les plans humain, opérationnel et financier.
En conclusion, les organismes publics pourraient bénéficier d’une nouvelle approche de la gestion et de la sécurité informatique. Réduire la dette technique et consolider les outils sont des étapes cruciales pour optimiser les ressources tout en maintenant un haut niveau de performance et de sécurité. Cette approche, si elle résulte d’une nécessité économique, doit être l’opportunité d’innover et de se transformer pour améliorer la qualité des services rendus aux collaborateurs, comme aux citoyens.