Cinq étapes vers la cyber-résilience : comment les entreprises peuvent-elles se protéger contre des pertes financières liées aux cyberattaques ?

La cybermenace s'aggrave et met en danger des secteurs vitaux de l'économie. Pourtant, en dépit de lourdes pertes financières, bon nombre d'entreprises restent passives.

En dépit d’une cybermenace toujours plus présente, l'adoption de mesures de sécurité, telles que les architectures "Zero Trust" et une culture de sécurité globale, restent limitées. Pourtant, chaque attaque réussie entraînerait des pertes financières. Et les tentatives ne sont pas rares ; rien qu’en France, ce sont 31% des entreprises qui disent avoir subi au moins une attaque l'année dernière, dont les plus courantes ne sont pas nécessairement les plus sophistiquées. Malgré tout, seuls 27% des dirigeants se sentent bien préparés à faire face aux menaces futures. S’ils sont ouverts à augmenter les investissements, la complexité des environnements informatiques, et les nouveaux concepts difficiles à assimiler participent à cet immobilisme. L’exploitation des vulnérabilités de la supply chain en est un exemple : Comment imaginer que l’on puisse être touché via l’un de ses fournisseurs ? Le fait est que pour se protéger efficacement, une approche holistique de la sécurité est désormais essentielle, afin de se rapprocher de la protection totale.

Cinq étapes pour une meilleure cyber-résilience

Face à la pénurie de personnel, aux budgets de sécurité informatique limités et au dynamisme de la cyber-malveillance, les entreprises ont besoin d'un concept de sécurité global qui tienne compte d'un certain nombre de points importants :

  • # 1 : Réduire la complexité de l'architecture de sécurité

Les entreprises devraient s'éloigner des systèmes complexes et fragmentés. Il est plutôt conseillé d'adopter une approche holistique "Everywhere Security" qui garantit aux employés un accès sécurisé aux plateformes web et multi-cloud tout en offrant une protection efficace contre les cyberattaques sophistiquées. Cela permet également de sécuriser les données sensibles et de rationaliser les processus opérationnels. Il en résulte une solution de sécurité complète mais simple pour l'ensemble de l'entreprise.

  • # 2 : Prendre des précautions

Le manque de préparation conduit inévitablement à l'échec, en particulier dans le domaine de la cybersécurité. Il est alarmant de constater que moins d'un tiers des entreprises européennes s'estiment suffisamment protégées. Il est donc urgent d'investir davantage dans des solutions de sécurité intégrées qui permettent aux entreprises de répondre efficacement à un paysage de menaces en constante évolution. Le modèle zero trust offre une approche prometteuse à cet égard. Toutefois, seuls 12%des décideurs comprendraient parfaitement les solutions actuellement disponibles. Par conséquent, l'optimisation de la cybersécurité sera un processus long et coûteux qui nécessitera du temps et des ressources.

  • # 3 : Mettre en place une architecture de sécurité solide

Une solide culture de la sécurité constitue une bonne base de savoir-faire et de sensibilisation aux risques, qui agit comme une première barrière de protection et permet de détecter les attaques et de s'en défendre plus rapidement. Elle fournit également aux responsables de la sécurité des arguments en faveur d'investissements préventifs, avant même que des attaques n'aient des conséquences dramatiques. Lorsque la sensibilisation à la cybersécurité est ancrée dans l'ensemble de l'organisation, la direction générale reconnaît également son importance critique pour l'entreprise. Par conséquent, il est plus probable qu'une approche holistique soit adoptée pour promouvoir l'application cohérente des normes de sécurité par les employés, les fournisseurs et les clients. Cela crée un filet de sécurité complet qui protège l'entreprise contre les pertes financières potentielles et accroît sa résistance aux cybermenaces.

  • # 4 : Une cybersécurité efficace grâce à SASE

La rationalisation de l'architecture de sécurité peut considérablement raccourcir la phase de préparation. Le SASE (Secure Access Service Edge) joue un rôle clé à cet égard : ce concept permet non seulement de simplifier la manière d’aborder la cybersécurité, mais aussi d'en accroître l'efficacité. Le modèle SASE offre également aux entreprises une solution pour surmonter les défis entraînés par la pénurie de compétences dans le secteur de la sécurité informatique. En consolidant les fonctions de sécurité au sein d'une plateforme unique, SASE permet une utilisation plus efficace des ressources et réduit le besoin en personnel spécialisé, sans pour autant compromettre la sécurité.

  • # 5 : Moderniser la conformité des données

Dans un contexte législatif en perpétuelle évolution, l’utilisation de systèmes de sécurité fragmentés et obsolètes ainsi que les processus manuels, rend difficile la mise en conformité. Une approche plus efficace est donc essentielle pour les DSI et les responsables de la sécurité. Celle-ci suppose d’inclure des contrôles de sécurité flexibles selon les domaines. Cette approche modulaire de la sécurité permet aux entreprises de répondre aux exigences réglementaires actuelles et futures tout en réduisant les coûts, en améliorant les performances des applications et en optimisant l'expérience des utilisateurs. Cette stratégie holistique simplifie la conformité et rend les organisations plus flexibles pour faire face aux changements réglementaires.

En France, et plus généralement en Europe, les entreprises ne sont pas suffisamment préparées à contrer la multiplication des attaques. Pour atténuer les risques, il importe d'adopter une approche globale de la sécurité qui s’appuie à la fois sur la prévention et sur des capacités de réponse rapide. La simplification de leur architecture de sécurité et la mise en œuvre de concepts modernes tels que Zero Trust et SASE est une nécessité. Mais de manière générale, une plus grande sensibilisation à la cybersécurité dans l'ensemble des organisations est essentielle pour accroître la résilience face aux menaces futures.