Aligner votre stratégie Active Directory avec Dora : les étapes clés
Depuis janvier 2025, le Digital Operational Resilience Act (Dora) est en vigueur au sein de l'Union européenne.
Ce règlement impose un cadre strict pour renforcer la cybersécurité dans le secteur financier, en s’appliquant à toutes les entités opérant dans ou avec l’UE, ainsi qu’aux fournisseurs de technologies de l’information et de la communication (TIC) associés. Le compte à rebours est lancé : ces organisations ont désormais moins d’un an pour prouver leur conformité. Si votre entreprise n’a pas encore mesuré l’impact de Dora sur sa stratégie de gestion des identités et de réponse aux menaces (ITDR), c’est le moment d’agir. Suivez le guide !
Pourquoi et comment aligner votre stratégie Active Directory avec Dora
L’accélération de la digitalisation dans le secteur financier a ouvert de nombreuses opportunités, mais a également exposé les organisations à des cybermenaces de plus en plus sophistiquées. La personnalisation croissante des services et l'instantanéité des échanges créent de nouvelles vulnérabilités que Dora entend encadrer.
Voici les trois étapes essentielles pour assurer la conformité Dora dans votre gestion des identités via Active Directory :
- Identifier les responsables de la sécurité Active Directory
- Évaluer précisément les risques de votre environnement Active Directory hybride
- Gérer ces risques par l'automatisation afin d’identifier, traiter et restaurer rapidement l’environnement en cas d’attaque
Étape 1 : Identifier clairement les responsabilités
Historiquement, Active Directory (AD) relevait des équipes d'infrastructure chargées du bon fonctionnement des réseaux et des systèmes. Aujourd’hui, face à la multiplication et à la complexité des cybermenaces, AD est devenu un enjeu central de cybersécurité et de gestion des identités.
En France, cette responsabilité bascule progressivement vers les équipes sécurité et gestion des identités (IAM), conformément aux recommandations de l’ANSSI. Ce recentrage impose aux entreprises de désigner un référent sécurité AD clairement identifié, en lien étroit avec les équipes IAM. C’est la condition pour établir une gouvernance efficace, capable de répondre rapidement aux menaces et de piloter une stratégie ITDR cohérente.
Étape 2 : Évaluer les risques associés à AD
Les applications critiques orientées client dépendent souvent de composants essentiels, tels que les comptes de service et le DNS gérés au sein d'Active Directory. Toute défaillance ou compromission de ces éléments pourrait perturber les services critiques, avec des répercussions financières et réputationnelles majeures, en plus de non-conformités à Dora.
Outre les menaces externes, il existe aussi des risques internes importants liés aux erreurs humaines : suppression accidentelle de comptes utilisateurs critiques ou de comptes de services indispensables. Identifier clairement ces vulnérabilités est crucial pour toute entreprise.
Dans son guide « Recommandations de sécurité relatives à Active Directory », l’ANSSI souligne l’importance d’avoir une visibilité complète et actualisée des configurations AD pour prévenir et gérer ces risques efficacement.
Plusieurs outils reconnus par l’ANSSI existent pour évaluer l'état de sécurité d’Active Directory. En combinant ces outils avec un inventaire précis des comptes sensibles, configurations critiques et dépendances applicatives, vous disposerez d’une cartographie des risques claire. C’est cette visibilité stratégique qui vous permettra de prioriser vos actions de sécurisation avant qu’un incident ne vous y contraigne.
Étape 3 : Adopter l'automatisation pour une gestion continue des risques
Si ces outils constituent un excellent point de départ, la nature dynamique d'AD requiert une surveillance et une gestion continue. Dans un contexte où les configurations, les utilisateurs et les applications évoluent constamment, une démarche manuelle est souvent insuffisante et potentiellement source d’erreurs.
C’est pourquoi l'automatisation apparaît comme indispensable. Elle permet une détection proactive et continue des modifications suspectes, assurant une réponse rapide et efficace aux incidents, et permettant une restauration sécurisée en cas d’incident majeur.
Automatisez la détection, la réponse et la restauration : c’est le triptyque indispensable à toute architecture “Dora-ready”. Sans ça, votre organisation reste vulnérable face aux attaques modernes, qui exploitent la moindre faille d’inertie manuelle.
Passez à l’action dès aujourd’hui
N’attendez pas l’incident majeur pour réagir. Dora n’est pas qu’un nouveau cadre réglementaire, c’est une vraie opportunité pour repenser votre gestion des risques autour d’Active Directory. En désignant des responsables clairs, en identifiant vos failles critiques et en misant sur l’automatisation, vous posez les bases d’une cybersécurité plus solide et réactive. Ce sont ces choix, faits en amont, qui feront la différence en cas de crise. Plus vous agissez tôt, plus vous maîtrisez les règles du jeu.