Mono 2.0 facilite la migration des applications .Net vers Linux
La nouvelle version du clone Open Source de la plate-forme .Net prend en compte les dernières évolutions du langage de scripting serveur de Microsoft. Elle supporte également la couche de persistance de données ADO.Net 2.0.
Le projet Open Source de Miguel de Icaza, visant à proposer une mouture Open Source de la plate-forme .Net de Microsoft, vient de dévoiler la version 2.0 de son infrastructure. Mono fournit un système d'exécution pour permettre aux applications C# et Visual Basic de tourner sur d'autres systèmes d'exploitation que Windows. A savoir : Linux, mais également Unix et MacOS. La nouvelle version est téléchargeable sur le site du projet Mono.
La version 2.0 de Mono embarque un module pour analyser le code des applications .Net originales, en vue d'estimer le temps que prendrait leur migration vers le clone Open Source. Selon Miguel de Icaza, 45% des applications Windows clientes pourraient tourner quasi sans modification sur le framework Open Source. 17% à 18% d'entre elles nécessiteraient une semaine de travail. Les 20% restantes impliqueraient trois mois de travail.
Mono 2.0 étend son support des API .Net, tels qu'ASP.Net pour la création de pages Web dynamiques, et ADO.Net 2.0 sur le terrain de la persistance de données. Pour l'heure, Mono prend peu ou pas en compte les API Windows centrées sur la communication, comme Microsoft Windows Foundation (sur la gestion des Web Services notamment).
Le projet Mono est porté par Novell depuis le rachat par le groupe en 2003 de la société de Miguel de Icaza (Ximian). Depuis, le fondateur du projet occupe un poste de responsable au sein de la R&D de l'éditeur. Toujours concentré sur son projet, il est à la tête de 40 développeurs permanents qui l'épaulent au quotidien. Une équipe qui intervient également sur des chantiers connexes comme Moonlight : un système d'exécution pour faire tourner Silverlight sur Linux - qui repose sur le framework Mono.
Parmi les dernières références Mono annoncées par Novell figure Second Life qui commence à exploiter la plate-forme Open Source sur ses serveurs 3D.