La révolution mobile s'appuie sur la technologie et les changements sociétaux

40 % de la population mondiale est aujourd’hui connectée à internet. 5 milliards d’utilisateurs restent à connecter et le seront pour la plupart grâce à l’internet mobile. Ils inventent alors les modes de vie qui vont avec.

Stéphanie Hospital a animé la session plénière conclusive des rencontres E-Commerce One to One, qui se sont déroulées à Monaco du 18 au 20 mars 2014. Et dont le JDN est partenaire.

Les mobiles et les tablettes ont connu un essor fulgurant depuis 2008 et capturent peu à peu la plupart des usages digitaux. Ainsi, lors du dernier vendredi noir aux Etats Unis, les transactions réalisées par mobile ont représenté 17 % des ventes en ligne d’après une analyse de Comscore. Goldman Sachs prédit que la part du commerce mobile sera de 50 % en 2017, avec une forte prédominance des tablettes.
Le mobile est maintenant au cœur de toute stratégie e-commerce et l’expérience utilisateur doit se penser avant tout mobile et sociale. Le rachat de Viber par Rakuten s’inscrit dans cette logique : socialiser une expérience de vente mobile. A ce titre, les acteurs asiatiques, Rakuten, Tencent, Alibaba… sont probablement les mieux places pour être les pionniers du commerce mobile en raison de la structure de leur marché.
En Asie, l’Internet se consomme avant tout en mobilité. Tencent a récemment lancé un nouveau service pour les marchands via son application Wechat, intégrant la possibilité de payer en ligne via mobile et avec pour objectif de faire de Wechat la première plateforme de commerce mobile.
Les données sont au cœur de ces stratégies e-commerce : collecter et analyser des terras octets de données afin de prédire les usages des consommateurs et personnaliser les services et produits en fonctions de leurs besoins.
C’est l’ère du marketing personnel et programmé ou des acteurs tels que Mythings excellent. C’est l’ère du marketing prédictif et de l’expérience de vente omni canal.
L’essor de l’internet mobile crée de nouveaux marchés adressables par une globalisation de la demande mais offre aussi une multitude de choix pour le consommateur. Le terrain de jeu devient mondial et les acteurs qui sauront en profiter sont ceux qui intègrent l’expérience mobile,  les réseaux sociaux et les données au cœur de leur stratégies et sont capables de localiser l’expérience client. 60% des ventes en ligne sont encore réalisées par des plateformes locales d’après une étude de Bain.
En même temps, une tendance sociétale de fond émerge : l’économie du partage. Il ne s’agit plus de posséder mais d’utiliser.
En 2013, 52 % des américains ont loués, prêté ou partagé des produits qu’ils avaient l’habitude de posséder et 83 % se disent prêts à le faire. Forbes estime que cette économie du partage peut se valoriser à 26 milliards de dollars et que le marché de la « seconde main » représente 30 milliards de dollars.
Airbnb pour les hébergements, Lyft pour les transports, Hipswap pour les vêtements … sont autant de succès fulgurants qui témoignent de l’engouement des utilisateurs pour cette économie du partage et de l’application des stratégies gagnantes de la relation client en ligne : mobile, social, données et confiance… C’est un nouveau défi pour les acteurs traditionnels du commerce et du e-commerce qui doivent impérativement prendre en compte cette révolution sociétale dans leurs stratégies de développement.