Anticiper les 3 principaux pièges avant de se lancer dans la seconde main

Que l'on soit consommateur ou acteur du retail, il n'est aujourd'hui plus envisageable de faire l'impasse sur la seconde main.

BCG estime dans une étude de 2021 à près d’un tiers la proportion de vêtements d’occasion dans un dressing d’ici 2023, que ce soit dans un souci d’économie ou dans le cadre d’une démarche écoresponsable. Côté finances, ce marché représente 30 milliards d’euros et est en hypercroissance chaque année de +15%... allant jusqu’à dépasser la fast-fashion d’ici 2028.

Afin que les commerçants puissent franchir le cap et faire de cette nouvelle aventure un véritable succès, voici les 3 principaux pièges à anticiper.

Piège #1 : Ne pas agir par manque d’espace ou crainte de l’aménagement

Si la superficie disponible et l’agencement tournent au casse-tête, un commerçant risque de reporter ou d’abandonner son projet. Pourtant, il n’y a rien d’insurmontable : que l’on ait la même surface qu’une grande enseigne ou un magasin plus modeste en centre-ville, des solutions existent pour s’adapter à chaque besoin et à chaque échelle.

Pour une expérience client optimale, nous recommandons un accès privilégié aux vêtements. Pour cela, optez pour un véritable corner de seconde main, si la surface de vente le permet. Le parcours client n’en sera alors que simplifié en plus d’être une expérience bien plus intéressante pour le consommateur, qui pourra ainsi regarder, toucher et essayer le vêtement, tout comme une pièce neuve !

Si la surface manque pour créer un espace dédié, tournez-vous alors vers le digital ! Le commerçant peut effectivement adopter une plateforme en ligne aux couleurs de sa boutique, créée par des experts de la mise en place de seconde main et avec des prestations sur mesure à la clé. Le principe est simple : le commerçant joue un rôle d’intermédiaire. Le client vendeur y dépose son annonce, d’après les critères de reprise prédéfinis pour être visible auprès de ses cibles. En cas d’intérêt, les clients potentiels se manifestent, informant automatiquement le vendeur. Par la suite, l’article sera déposé en boutique afin d’y être essayé, puis acheté s’il convient.

Enfin, il existe une troisième solution qui n’exige aucun espace, que ce soit en boutique ou en stock : un spécialiste de la revalorisation d’articles de seconde main peut racheter les articles déposés. Ainsi, le commerce fonctionne comme un espace de dépôt et collecte un certain nombre d’articles.

Piège #2 : Sélectionner des pièces sans lien avec son offre ou son univers

Une fois la problématique de l’espace réglée, reste à trouver les vêtements qui rempliront vos portants. Que reprendre ? D’après quels critères ? Quelles marques ?

Des questions d’autant plus nécessaires qu’il est important de maintenir un positionnement similaire à celui défini jusqu’à présent : un espace de seconde main ne doit pas détonner des articles neufs déjà vendus. Pour cela, on peut choisir de revendre uniquement les marques déjà commercialisées afin de rester fidèle à l’identité de son commerce.

Par ailleurs, vous pouvez réfléchir à la possibilité d’élargir votre angle de distribution, en permettant le dépôt de pièces de marques similaires à celles déjà commercialisées, voire même de gamme supérieure. Ainsi, par le biais de la seconde main et de belles pièces, l’offre commerciale en sera étoffée et de nouvelles vitrines pourront attirer une nouvelle clientèle !

Enfin, il est important de définir au préalable le type d’articles repris, allant des différentes catégories de vêtements jusqu’aux chaussures, en passant par les accessoires.

Piège #3 : Négliger le triptyque qualité, prix et logistique

L’expérience de la seconde main ne doit en aucun cas être faussée par l’état discutable de certains articles. Ainsi, il est important d’instaurer des critères de reprise exigeants pour que les vêtements soient au moins en très bon état, propres et sans odeur. Il faut également être vigilant quant à la présence des étiquettes de taille et de composition.

De plus, l’enjeu de la qualité des produits que vous proposez consiste à offrir une expérience aux meilleurs prix. Ces derniers peuvent être définis à l’aide d’une grille tarifaire, permettant d’estimer très justement le prix de l’article et ainsi de pouvoir satisfaire à la fois clients et commerçants.

Enfin, la logistique est une étape clé pour le bon fonctionnement de la seconde main dans votre espace de vente. Celle-ci concerne notamment la collecte des informations personnelles de la clientèle pour les dépôts - vente, mais également la constitution d’une base de données à des fins commerciales. La logistique concerne également le suivi des stocks qui peut être, certes laborieux, mais aussi facilité à l’aide de logiciels.

Alors, qu’attendez-vous pour saisir cette opportunité et développer votre point de vente en intégrant de la seconde main ?