Quick commerce : pour une digitalisation vertueuse du commerce alimentaire

Avec les différents confinements vécus, les petits commerçants identifient désormais le digital et la livraison rapide de courses à domicile comme une opportunité.

La France a longtemps été en retard dans la digitalisation de l’ensemble de ses petites et moyennes entreprises comme l’a mis en lumière dès 2017 l’étude Deloitte commandée par Facebook sur le sujet. Cependant avec les différents confinements durant la pandémie du Covid, les petits commerçants identifient désormais le digital comme une opportunité ; plus de la moitié d’entre eux ont d’ailleurs depuis développé une page sur les réseaux sociaux (chiffres ACSEL).

Si je regarde plus en détail l’e-commerce dans le secteur alimentaire, la digitalisation reste inachevée notamment parmi ses grands acteurs que sont les plateformes de la livraison de repas à domicile. Fondée sur la gig économie, elles véhiculent de nombreuses critiques qui se cristallisent sur les conditions de travail de leurs livreurs.

Face à l’enlisement du débat, la réponse se trouve peut-être dans un nouveau canal de distribution des courses du quotidien, le quick commerce, encore méconnu en France et cependant déjà décrié (décrié parce que méconnu ?), qui me semble avoir en lui les réponses que nous attendons en proposant une digitalisation vertueuse du commerce alimentaire.

Digitalisation vertueuse, aussi, parce que le modèle que nous proposons répond aux trois principaux griefs identifiés dans l’e-commerce alimentaire d’aujourd’hui.

Le statut des employés et les conditions de travail 

Dans le quick commerce le salariat est la norme, même si le recours à d’autres statuts peut être envisagé pour répondre à des périodes de pics d’activité, il reste le socle du modèle. En ce sens, il fait rentrer l’ensemble des collaborateurs, préparateurs de commandes et livreurs compris, dans le droit général du travail. Plus de sécurité pour l’employé mais aussi avantage pour l’entreprise qui peut ainsi assurer une qualité de service à ses clients en ayant ses propres équipes, qu’elle peut manager, former, fidéliser et faire évoluer. C’est le retour du livreur de pizza des années 80, l’étudiant sympa à qui on offrait parfois une bière ou un bon pourboire en remerciement de sa disponibilité, car il n’était pas stressé par le nombre de courses à effectuer pour être payé. C’est la même logique que l’on retrouve avec le livreur du quick commerce, salarié et non payé à la course, qui, attaché au même magasin du quartier, devient très vite un habitué de la personne qu’il livre et crée souvent du lien social, comme par exemple chez les personnes âgées pour qui il est parfois le seul contact de la journée.

Le respect de l’environnement 

Utiliser le service du quick commerce c’est d’abord laisser sa voiture ou son scooter au garage pour faire ses courses. C’est ensuite bénéficier d’un service de livraison tout électrique en scooter ou en vélo fourni par l’entreprise à ses livreurs. C’est enfin, être éco-responsable et lutter contre la surconsommation et donc le gaspillage alimentaire, ainsi que contre les surplus de déchets. Sur l’appli on ne commande que ce dont on a besoin quitte à recommander plus tard dans la même journée si on a oublié quelque chose ou si des amis arrivent à l’improviste pour un apéro ou un dîner improvisé. Et les quick commerçants se sont organisés pour vendre ou donner les produits encore consommables mais ne pouvant plus être vendus. C’est tout le sens du partenariat de Getir avec la start up Phénix grâce à qui nous donnons 40 000 repas par mois à différentes associations répartis dans l’ensemble des villes où nous sommes présents.

La promotion des TPE/PME françaises

Le quick commerce c’est certes tout d’abord un nouveau canal de vente, y compris pour les petits fournisseurs où qu’ils soient en France, mais ce n’est pas que cela. Au-delà de l’augmentation du chiffre d’affaires, le quick commerce permet également de donner une légitimité à la marque : l’effet appli permet de donner rapidement une légitimité au produit, ce qui pour des PME locale demanderait des budgets marketings qu’elles n’ont pas. Le vu sur l’appli couplé au revu au supermarché, signifie pour le consommateur que le produit est de toute confiance et donc légitime de trouver place dans son panier (virtuel et physique) de courses. Plus de 30% de nos fournisseurs sont déjà des PME françaises de l’ensemble de nos régions.

Pour conclure je dirai que plus que d’autres, nous sommes prêts à prendre toute notre part à la digitalisation du commerce en France. Créé en 2015 à Istanbul, nous avons chez Getir accumulé sept années de savoir-faire et d’expériences sur l’ensemble des points clés permettant une digitalisation de l’ensemble de la chaîne de valeur, sept années d’expertise que nous mettons aujourd’hui au service de nos clients français comme bientôt de nos franchisés.