Agroalimentaire et digital : les services achats entrent dans la course

A l'heure où la grande distribution doit faire face à des défis sans précédents, nul doute que les fonctions achats joueront à l'avenir un rôle toujours plus stratégique.

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A l’image de nombreux secteurs - révolution numérique et crise sanitaire obligent - la transformation digitale est actuellement en marche au sein des départements achats avec quelques disparités pourtant. Ainsi, en 2020, tous secteurs confondus, 62% des directions achats avaient déjà mis en place ou étaient en train de mettre en place une stratégie dans ce domaine. Mais dans la filière agroalimentaire, ce taux n’affichait que 9%. Pourtant, au sein des entreprises ayant franchi le pas, 79% des décideurs observent des améliorations de leur performance métier ainsi que des bénéfices organisationnels suite au déploiement d’une solution digitale.

En effet, les bénéfices d’une telle démarche, tournée vers l’avenir, sont nombreux : l’augmentation de la productivité, la fluidification du cycle achat, la baisse du risque fournisseur, ou encore le renforcement de l’autonomie des équipes sont régulièrement mentionnés par les experts comme des atouts majeurs qui découlent de la transformation digitale.

A ces leviers de performance s’ajoutent un meilleur respect des contrats, des contraintes réglementaires, et bien sûr une simplification et une réduction notables des coûts : en 2022, ces derniers constituent la première motivation pour 67% des entreprises agroalimentaires engagées dans une démarche de digitalisation.

La filière produits frais compte de nombreuses spécificités

En effet, il s’agit d’un secteur possédant un large éventail de particularités, pas faciles à gérer pour les services achats. 

Première spécificité : les caractéristiques des commandes de produits frais peuvent changer chaque jour. Comment automatiser des commandes de produits dont les caractéristiques peuvent changer chaque jour ? C’est l’un des défis de taille que doit relever la filière Produits frais pour envisager une digitalisation des processus : la disponibilité des produits, les écarts de poids commandés vs reçus, toutes les informations relatives au produit, ne sont connus qu'après l'acte d'achat, rendant ainsi la gestion logistique complexe et la répétition des tâches.

Autre spécificité, l’origine disparate des produits. Ces derniers sont vendus par une myriade de fournisseurs, du petit producteur local au gros exploitant agricole. Le caractère périssable et fragile, par nature, complexifie également la logistique. Certaines habitudes et méthodes de travail sont très ancrées. Mais l’apport du digital représente un gain d’efficacité considérable pour les processus associés. Le référencement de nouveaux produits, la mise en valeur du local, de bio, les comparatifs de prix entre fournisseurs sont autant de tâches qui gagnent en rapidité et fiabilité. Les gains de temps qui en résultent peuvent être mis à profit de tâches à plus haute valeur ajoutée, comme l’analyse des achats, ou encore l’identification de nouveaux besoins.

Identifier des solutions technologiques adaptées

Si le secteur n’en est qu’à l’aube de sa transformation, celle-ci paraît incontournable. A l’heure où les impératifs RSE et la traçabilité alimentaire forment des points de différenciation forts entre les enseignes, la maîtrise fine et rigoureuse d’innombrables paramètres devient indispensable. Les méthodes de culture, les zones de pêche, les appareils et équipements utilisés, les durées de traitement à chaque étape de la chaîne sont autant de caractéristiques à connaître, à mettre à jour en temps réel, à communiquer facilement et rapidement.

Un référentiel produits digitalisé est nécessaire pour maîtriser de bout en bout ces paramètres. Une telle solution permet d’embarquer les fournisseurs pour qu’ils structurent et standardisent leurs produits. L’acheteur bénéficie ainsi au sein d’un seul outil d’une visibilité complète intégrant tous les attributs à connaître pour chaque produit. 

Le manque d’outils d’e-achats adaptés aux spécificités de la filière produits frais expliquent aussi le retard affiché par les entreprises. Les traitements totalement manuels ou en partie digitalisés à la faveur de logiciels développés en interne au fil du temps sont largement la règle au sein des organisations. Mais aujourd’hui, des solutions taillées pour répondre aux besoins de la filière existent. Grâce à leur interopérabilité, ces outils ont l’avantage de se connecter à tous les systèmes d’information internes. Cette évolution de l’offre technologique devrait accélérer la transformation de la filière.

A l’heure où les priorités RSE, la gestion des contraintes d’approvisionnement et de prix deviennent des défis majeurs, le digital se présente comme une aubaine pour faire entrer les entreprises dans une nouvelle ère en termes de maîtrise des flux, d’efficacité, et de garanties. Nul doute que les fonctions achats joueront à l’avenir un rôle toujours plus stratégique au sein des organisations.