La consommation responsable enfin possible grâce à la tech

Les passeports numériques utilisant la blockchain vont transformer le commerce en apportant transparence et traçabilité, comme l'écriture et la monnaie l'ont transformé il y a des siècles.

Pour réagir à cette tribune et échanger en direct avec les équipes de Sorga Technology sur le passeport numérique et la blockchain, venez les rencontrer sur le salon Tech for Retail les 28 et 29 novembre prochains à Paris.

L’industrie du faux entraîne les pays pauvres dans une spirale infernale dont l’impact social et environnemental est dramatique pour eux, en plus d’une catastrophe pour les pays occidentaux estimée à 509 milliards de dollars par l’OCDE. Si les économies riches adoptent la consommation responsable, elles peuvent casser cette spirale. Le passeport numérique imposé par l’Union Européenne est une des clés, s’il repose sur une blockchain publique. 

La blockchain va transformer le commerce en apportant transparence et traçabilité, comme l’écriture et la monnaie l’ont transformé il y a des siècles. 

Le salon du Made in France à Paris fait l’éloge de notre économie, de notre savoir faire, de la richesse de notre territoire et des talents qui l’habitent. Pour des raisons écologiques et sociales, le consommateur des économies riches de l’hémisphère nord cherche à consommer local, quitte à payer un peu plus. Il creuse ainsi les inégalités avec celles de l’hémisphère sud dont la consommation interne ne suffit pas à faire décoller la croissance.

Malheureusement, avec l’inflation, il sera tenté d’acheter moins cher des produits importés, sacrifiant au passage ses engagements écologiques et sociaux. En effet, les produits moins chers ne sont pas que le fruit d’un dumping social de pays où les travailleurs vivent heureux. Ils sont le fruit de sociétés peu sensibles à leur impact, exploitant des travailleurs et leurs familles, sans prise en compte des ressources naturelles qu’ils épuisent ni de leur empreinte carbone. Une spirale infernale les pousse à créer des produits de basse qualité dont le remplacement pousse à la surproduction, à des contrefaçons sans véritable amélioration sociale de leurs activités, à des rendements infernaux et donc in fine à l’accélération de leur propre vulnérabilité climatique. 

Pourtant, les pays les plus pauvres ont une richesse agricole, minière qui concerne les produits du quotidien des pays riches. 73% de ces consommateurs sont prêts à payer légèrement plus pour soutenir un acteur qui prouvera les bonnes conditions de travail, de rémunération de ses salariés… s’il en a la preuve vérifiable et inviolable. Pour limiter sa dépendance énergétique, l’Union Européenne met en place un passeport numérique des produits pour aider le consommateur européen à mieux en prolonger la durée de vie : comment l’entretenir, le réparer, le recycler, le réutiliser.

Une opportunité fantastique de stopper cette spirale infernale qui creuse les fractures économiques, sociales et environnementales depuis des générations : rendre la consommation responsable simple et facile. 

Ces passeports numériques qui vont fleurir sur nos produits sous forme de QR codes, sont une formidable chance pour y ajouter de la transparence, de la traçabilité par une information vérifiable et inviolable. On peut enfin donner aux consommateurs de l’hémisphère nord les clés d’un juste partage des richesses par une consommation plus responsable. 

Chacun est libre de choisir ses combats, soutenir une marque qui œuvre pour une gestion durable des richesses naturelles, développe des programmes d’éducation, de santé, soutient les producteurs d’une région, une minorité ou qui revendique une qualité prouvée. En choisissant des marques engagées, chacun écarte les acteurs du profit à court terme qui exploitent la planète et leurs salariés. 

Jamais les enjeux de contrefaçon, de greenwashing, de marché noir, de fast fashion, de faux made in France et de tous ces fléaux du faux qui creusent les inégalités sociales et économiques n’ont fait face à telle révolution pour voir enfin leur essor fléchir, leur industrialisation faiblir, et, j’en suis convaincu, stopper la spirale infernale par la technologie, grâce à la blockchain. La consommation responsable devient enfin réalité, accessible à tous. 

Pourquoi le passeport numérique doit-il être sur blockchain ? 

La confiance naît de la sincérité et du contrôle, simple, aléatoire. Avant la monnaie et l’écriture, le commerce était basé sur une confiance de proximité. Avec la monnaie et l’écriture, l’économie a étendu cette confiance et s’est développée à travers le monde. Il est devenu possible de payer de façon dématérialisée par un bout de papier via un intermédiaire. La banque, le chèque, la traite, le virement étaient alors devenus la règle. 

Aujourd’hui la blockchain permet de gagner encore en confiance face à l’industrie du faux, de simplifier ces échanges en supprimant les intermédiaires, en supprimant la centralisation des écritures Les informations deviennent inviolables, leur auteur et leur intégrité vérifiables. La blockchain va transformer le commerce en apportant transparence et traçabilité, comme l’écriture et la monnaie l’ont transformé il y a des siècles. 

La blockchain est énergivore

La technologie évolue très vite : l’impact énergétique de la blockchain est désormais contournable. Les brevets du CNRS en cryptographie exploités en exclusivité par KeeeX et SORGA permettent d’ancrer des centaines de milliers d’informations avec l’impact de deux emails par jour. 

Aujourd’hui, 60% de l’énergie nécessaire au bitcoin est renouvelable. Mieux, le bitcoin contribue au développement des énergies renouvelables, en améliorant leur rentabilité puisqu’il n'utilise que l’énergie perdue, celle qui est naturellement produite mais pas utilisée par l’activité humaine. 

Vers un repli des économies riches 

Certaines catégories de produits n’ont pas de raison d’être relocalisées. Pour notre alimentation de base sûrement, mais la main d'œuvre de transformation et certaines matières (coton, vanille, cobalt, etc...) resteront des atouts des partenaires de pays en voie de développement. 

Nombreux sont les petits producteurs de l’hémisphère sud qui veulent rendre leur filière digne de confiance, transparente et traçable : leurs engagements pour la planète et leurs salariés sont parfois plus significatifs que certaines multinationales aux rendements dopés par la chimie, à la robotisation à outrance. 

Révéler le nombre de personnes qui vivent de l’activité d’un acteur de la fabrication d’un produit, pouvoir en montrer les parcelles, les visages, les conditions de travail, a plus de sens pour nos générations futures que les centimes d’écart avec le même type de produit fini moins cher, car non tracé, non transparent. 

La technologie offre au commerce une formidable opportunité de sauver la planète et d’y rééquilibrer les richesses entre ses pays. Ne gâchons pas cette chance, rendons le passeport numérique inviolable, universel, via des blockchains publiques (transparence) de basse consommation énergétique (impact).