3DSecure : le bilan Et maintenant, comment améliorer le système ?

La Fevad demande aujourd'hui que 3DSecure, souvent imposé par les banques aux petits e-commerçants - qui arrivent parfois à acheter une décharge de responsabilité, soit rendu optionnel. "Aujourd'hui, le taux de fraude dans le paiement à distance est de 0,26 %, rappelle Marc Lolivier. Il n'a pas bougé en 10 ans. En 2008 sur Internet spécifiquement, il est même passé de 0,28 à 0,23 %. On peut dire que la sécurité est maîtrisée. Certes il faut avoir un temps d'avance sur les fraudeurs, mais sans faire n'importe quoi."

D'autant que les taux de fraude varient en fonction des sites marchands. "Chez certains, il n'est que de 0,06 %. Mettre en œuvre un système de sécurité qui va leur faire perdre 15 % de leurs commandes n'est absolument pas jouable."

Aujourd'hui, la fraude en ligne s'élève en France à 60 millions d'euros. Un montant à rapprocher, donc, de 15 % du chiffre d'affaires de l'e-commerce français, qui valait en 2009 25 milliards d'euros. Pour Marc Lolivier, il n'y a pas photo. A moins d'avoir des paniers moyens très importants ou des taux de fraude élevés, adopter 3DSecure n'est simplement pas rentable. La Fevad demande donc que soit appliqué un principe de proportionnalité sur le caractère optionnel de 3DSecure, pour que les banques ne puissent l'imposer que lorsqu'il est nécessaire.