Optimiser ses campagnes d’email marketing : un geste pour la planète

Longtemps considérées plus "vertes" que les autres industries, les nouvelles technologies ont régulièrement été montrées du doigt pour leur impact sur notre environnement.

La Conférence internationale sur le Climat nous rappelle combien la question du réchauffement climatique est un enjeu politique majeur, mais également un sujet de préoccupation au quotidien. Longtemps considérées plus « vertes » que les autres industries, les nouvelles technologies ont depuis régulièrement été montrées du doigt pour leur impact sur notre environnement. Entre l’énergie nécessaire pour faire tourner les serveurs et opérer les fameux datacenters, les matériaux utilisés dans la conception du hardware en général, le recyclage de nos ordinateurs… il est clair que la généralisation du numérique dans nos vies, au bureau comme à la maison, a un impact sur notre environnement qui dépasse largement l’impact économique.

 Bien qu’il soit difficile d’évaluer cet impact, un certain nombre d’études et d’estimations ont été publiées dans la presse. Ainsi, l’utilisation quotidienne de Facebook par un individu génèrerait 269 grammes de CO2. De même, chaque tweet envoyé émettrait environ 0,02 gramme de CO2. Si l’on part du principe que, selon Twitter, 500 millions de tweets sont publiés tous les jours, la facture carbone s’élèverait à 10 tonnes de CO2. A titre de comparaison, les voitures les plus récentes dégageraient autour de 80 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre.

 Le déploiement de campagnes d’emails, qu’elles soient marketing ou transactionnelles, est lui aussi loin d’être neutre en termes d’empreinte carbone. Que ce soit lors de sa conception à sa lecture par son destinataire, en passant par son acheminement et son stockage sur les serveurs de webmail, l’email génère lui aussi des émissions de CO2 liées notamment à l’énergie utilisée tout au long du processus. Dans un rapport publié en 2009 sur l’empreinte carbone du SPAM, McAfee estimait à 4 grammes l’émission de dioxyde de carbone d’un email « légitime », celle d’un SPAM étant de 0,3 grammes, grâce notamment à l’efficacité des filtres anti-spam déployés par les Fournisseurs d’Accès Internet. Quant à l’email incluant une pièce jointe supérieure à 1Mo, on arrive à 50 grammes de CO2 par message.

Certes, même si cette étude date, elle a le mérite de poser le problème et de mettre en avant l’importance d’optimiser le taux de délivrabilité et la pertinence de ses campagnes d’emails. Pour reprendre l’expression de mes collègues américains, less is more, y compris dans le secteur de l’email marketing, que ce soit en termes financiers comme environnementaux. Et concrètement me direz-vous ? Plusieurs bonnes pratiques peuvent être adoptées pour vous permettre d’optimiser vos campagnes, et leur retour sur investissement, dans le cadre d’un comportement responsable :

  • le nettoyage régulier de vos bases de données : inutile de continuer à envoyer des mails sur des adresses inactives ou, pire, avec lesquelles vous avez connu du bounce back. Ceci comprend également la prise en compte des demandes de désabonnement que vous pouvez recevoir régulièrement ;

  • le ciblage et la personnalisation de vos campagnes : êtes-vous sûr que l’ensemble de votre base sera intéressée par votre campagne ? Plus vous segmenterez – et il existe aujourd’hui de nombreux outils de segmentation -, plus vous ciblerez, meilleur sera votre retour, pour un nombre de messages envoyés moindre ;

  • la conception même de vos messages : n’oubliez pas de réduire la taille des images et des pièces jointes. De même, veillez à ce que l’intégration d’éléments en HTML n’alourdisse pas de manière trop importante le poids de votre message ;

Concevoir vos campagnes pour qu’elles soient lues sur l’ensemble des écrans peut d’ailleurs vous aider à optimiser la taille et le design de vos messages et vous permettre d’être plus efficace à tout point de vue.

 S’il est de la responsabilité de chacun de protéger les ressources naturelles, autant adopter les bons réflexes et mettre en place les bonnes pratiques, surtout si ces dernières vous permettent d’être plus efficace, plus pertinent et, au final, de répondre toujours plus précisément aux attentes et aux besoins de vos clients. Cela ne vaut-il pas le coup ?