2 ans après, trois éléments concrets que le RGPD a permis d'optimiser

La délivrabilité des campagnes email et leur ROI ont été positivement impactés par la mise en oeuvre du règlement sur la protection des données personnelles.

Dans quelques semaines, nous célèbrerons le deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur du Règlement Général sur la Protection des Données, plus connu sous le nom de RGPD. Malgré le caractère obligatoire de cette législation, une étude révèle que 6 entreprises françaises sur 7 considéraient avoir encore des actions à mener pour se conformer au RGPD.I

ll est vrai que cette réglementation a posé et pose encore de multiples défis à l’ensemble des entreprises, notamment pour leurs bases de données sur laquelle repose leur activité et qu’il faut continuellement nettoyer, contrôler et mettre à jour. Pourtant, et même si le RGPD peut présenter un certain nombre de contraintes au premier abord, il est essentiel pour les entreprises de réaliser la valeur ajoutée qu’il peut également apporter.  Alors quelle valeur business concrète pour le RGPD ?

Voici trois éléments que ce règlement a déjà permis d’optimiser, deux ans après son entrée en vigueur :

Une relation client plus qualitative

Le RGPD a remis le consommateur au cœur des stratégies en lui donnant plus de pouvoir et le droit à la transparence. Cela a ainsi mené les clients à exiger une véritable valeur ajoutée en échange de leurs coordonnées et les marques à repenser donc leur manière de communiquer.

Les stratégies marketing ont en effet évolué de manière à travailler sur la qualité de la relation avec le consommateur. Les équipes disposent désormais de listes de distribution plus limitées mais surtout beaucoup plus précises et qualitiatives. Il est désormais question de communiquer de manière plus ciblée et de comprendre les attentes de chaque abonné pour proposer une offre ou un service personnalisé voire exclusif. On appelle ce phénomène le « smart marketing ».

Une récente étude « DMA 2020 : Consumer email tracker » illustre parfaitement ce concept en s’intéressant notamment aux contenus préférés des consommateurs, comprendre les plus consultés et engageants. Même si les promotions et offres restent en première position, il est particulièrement intéressant de noter que la seconde est occupée par les reçus électroniques que 59% des abonnés déclarent apprécier. Ce type de contenu n’est actuellement pas prioritaire pour les marques qui ne l’estiment pas comme un vecteur de leads principal. Pourtant, cette étude révèle bien que les reçus électroniques représentent une opportunité business importante. En prenant le temps de s’intéresser à ce type d’avis, les équipes marketing pourront adopter l’approche « smart » et travailler la qualité de la relation et la connaissance client en proposant un contenu pertinent.

De meilleures performances de délivrabilité et d’engagement

Comme évoqué précédemment, le nettoyage des bases d’envoi permet aux marques de disposer de listes précises et de générer ainsi des campagnes mieux ciblées. Ce processus a rapidement fait ses preuves comme le prouve le 2019 Marketer Email Tracker réalisé par l’association DMA, qui révèle l’amélioration des taux d’engagement positifs et la réduction des négatifs. Pour l’email marketing, l’étude révèle une hausse de 76% des taux d’ouverture contre une baisse de 55% du taux de signalement comme spam. Le RGPD a ainsi permis aux marques d’améliorer leurs performances d’envoi en travaillant leur réputation expéditeur, leur délivrabilité et le taux d’engagement de leurs abonnés avec une stratégie mieux définie et des contenus plus personnalisés.

La baisse des taux négatifs comme celui lié au désabonnement ou au signalement comme spam montre également une forte réduction du churn. Le consommateur est en effet plus attentif au contenu reçu. En plus d’optimiser les performances de délivrabilité et d’engagement, cela permet aussi d’atteindre le graal du marketeur : la fidélisation.

Un ROI et un développement de l’activité maximisés

L’ensemble de ces actions d’optimisation des campagnes a également concrètement optimisé le ROI des campagnes. Celles-ci ont en effet généré plus de revenus directs et de leads, menant directement au développement de l’activité de l’entreprise.

Malgré les contraintes et défis que représentait le RGPD et qui pour certaines entreprises en représente encore, nous avons déjà vu plusieurs entreprises de divers secteurs retrouver leur situation commerciale pré-RGPD. Parmi les principaux exemples figurent le e-commerce ou la finance. Mais au-delà des bénéfices chiffrés, il est essentiel de réaliser les progrès réalisés en termes de relation client, de confiance, de réputation et d’image de marque. Il n’est donc plus uniquement questions d’euros mais de valeurs intangibles alliant conformité et prospérité pour l’entreprise.

Le RGPD est donc bien plus qu’une autre réglementation contraignante et doit être vu comme un vecteur de business indéniable. Si celui-ci est correctement intégré aux stratégies il peut rapidement générer ces trois bénéfices concrets : une meilleure qualité de relation client, des performances d’envoi optimisées, un ROI tangible et intangible. L’ensemble de ces progrès externes impacte également l’état d’esprit interne de l’entreprise. Capgemini révélait en effet que de meilleures performances jouaient également sur le moral des employés d’entreprises conformes (pour 79% des répondants) et sur l’image de l’entreprise en interne (pour 81%).

Les entreprises doivent donc réaliser l’importance du RGPD pour mieux l’adopter et se préparer également aux changements réglementaires à venir dont l’ePrivacy représente la principale préoccupation.