Cyberarnaque : la lutte par signalement s'intensifie

La motivation principale des arnaqueurs du net est la recherche de profits et les internautes sont des cibles potentielles de ces agissements. C’est par la dénonciation que le gouvernement français entend lutter contre ce fléau. Explications

Le gouvernement français vient d'ouvrir un nouveau site web où les particuliers pourront signaler les tentatives d'escroquerie.

Et de trois, le ministère de l'Intérieur poursuit son plan d'action contre la cybercriminalité, présenté en février 2008.
Après le signalement de contenus pédopornographiques et le dépôt de plaintes en ligne, il a ouvert mardi 6 janvier un nouveau site : http://www.Internet-signalement.gouv.fr présenté comme le "portail officiel de signalement des contenus illicites de l'internet".
Désormais, chaque internaute peut, sur ce site, alerter les pouvoirs publics sur des contenus ou comportements, qu'il estime, susceptibles d'être punis par la loi française et rencontrés au gré de sa navigation en ligne sur des sites web, des blogs, des forums, des propos sur des chats, ou encore des arnaques à la loterie, des scams à la nigériane, etc.

Remarquons que sur ces plateformes des conseils très concrets sont donnés aux internautes victimes  d'escroqueries en ligne afin de déposer plainte.
Cependant et c'est dommage, on ne peut pas encore le faire en ligne, il faut, déposer plainte au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche.
L'internaute doit alors se munir de tous les renseignements en sa possession : références du ou des transferts d'argent effectués, références de la ou des personnes contactées : adresse de messagerie ou postale, pseudos utilisés, numéros de téléphone, fax, copie des courriels/courriers échangés..., tout autre renseignement pouvant aider à l'identification de l'escroc.

La lutte contre la cybercriminalité implique inévitablement  une mobilisation sans faille de l'ensemble des acteurs.

 

Les signalements sont centralisés et ensuite traités par des policiers et gendarmes affectés à la Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements (Pharos), elle-même intégrée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux Technologies de l'information et de la communication (OCLTIC).

Renforcement de la coopération internationale

Il est prévu que ce système de signalement national soit couplé à un dispositif européen en 2010. Effet, suite à une proposition par la France dans le cadre de sa présidence de l'UE le projet d'une plate-forme commune européenne a été adopté par les 27 Etats membres en octobre 2008. Observons que cette plate-forme sera financée par la Commission européenne et placée sous la tutelle d'Europol. Enfin, des accords de coopération sont également en cours d'élaboration avec les Etats-Unis, la Russie, ainsi que certains pays d'Afrique et des Balkans.