Apple enfin obligé de s'expliquer sur sa politique de validation des applications

Comment Apple valide-t-il ou non les applications proposées pour son iPhone ? L'autorité américaine de régulation des communications (FCC) a demandé à la firme à la pomme d'expliquer en détail son processus.

Devant l'incompréhension des différents acteurs du marché mobile sur les règles de validations par Apple, pour qu'une application soit référencée sur l'Appstore, l'autorité américaine de régulation des communications (FCC), a sommé la firme de Cupertino d'expliquer en détail le processus de validation mis en place. Une bonne nouvelle pour tout ceux, nombreux, qui n'ont toujours pas compris pourquoi, et comment, une application était, ou non, validée par Apple.

 

Quelle agence de marketing mobile, quel développeur, professionnel ou amateur, ne s'est pas interrogé sur la manière dont Apple valide ou non les applications qui lui sont soumises ?

Qui, aujourd'hui, peut vous garantir, que votre application sera validée et donc présente sur l'Appstore ? Personne, et pour la simple et bonne raison qu'Apple a droit de vie ou de mort sur votre création sans avoir pour autant l'obligation de justifier son refus de manière explicite.

Alors, évidemment, on a tous compris que la pornographie était proscrite, que l'érotisme était, depuis peu, toléré (mais essayez de définir où s'arrête l'érotisme toléré et où commence le porno interdit, bonne chance...) que toutes les applications ventant ou mettant en avant des pratiques interdites (prostitution, drogue, maltraitance ...) seront systématiquement bannies de l'Appstore et on est tous d'accord là-dessus.

Mais nous sommes dans la caricature, et c'est bien là le problème. Certaines applications ne sont pas validées et ne reprennent pourtant, aucun des contenus listés ci-dessus, ni rien qui puisse être jugé, douteux ou ambigu. Apple se retranche alors sous des arguments discutables - parce que non précis - de qualité insuffisante, de développement bas de gamme (on se demande ce que c'est…).
Et je ne vous parle même pas des applications qui sont validées puis retirées quelques jours seulement après leur publication sur l'Appstore, et des délais de validation qui peuvent varier d'une semaine à plusieurs mois sans aucune justification !Enfin, pour résumer, la politique de validation des Applications par la firme de Cupertino est extrêmement occulte et peu pratique pour ceux qui souhaitent être présent sur l'iPhone.

En ce qui nous concerne, pauvres petits, insignifiants à côté du géant Apple, nous n'avons pas grand chose à faire à part se passer d'Apple et faire des Web Applications. Mais quand c'est Google qui s'estime lésé par la politique d'Apple, alors là les choses ne se passent pas de la même manière...

A la suite d'un rejet par Apple de l'application "Google voice", permettant de téléphoner en VoIP, la FCC (Federal Communications Commission) a sommé la firme à la pomme, par courrier envoyé vendredi dernier, de s'expliquer sur les raisons exactes de ce rejet. Mais la FCC est allée beaucoup plus loin.

En raison de plusieurs plaintes de différents développeurs relatives à la validation des Applications, elle a demandé à Apple de répondre à un certain nombre de questions, notamment :
- AT&T joue t-il un quelconque rôle dans la procédure de validation des applications ?
- Quel est le détail, étape par étape, de la procédure de validation ?
- Quelles sont les règles de validation (temps de validation, les raisons des rejets, la procédure d'appel d'un rejet ...) ?
- Quel est le pourcentage des applications rejetées ?
- Quelles sont les principales raisons de rejet d'une application ?
Un certain nombre de développeurs et de sociétés qui travaillent autour des applications iPhone, se sont félicitées de cette enquête menée par la FCC, en déclarant qu'il était temps qu'Apple cesse son obscurantisme à ce sujet.

Google avait déjà rencontré des problèmes au sujet de la validation de l'application Google Latitude, et avait décidé, afin d'éviter de subir le bon vouloir de la firme de Cupertino, de ne pas faire une application mais une Web Application, au rendu identique, accessible sur WEB, se passant ainsi de la validation nécessaire à toute présence sur l'Appstore.

Affaire à suivre ...