Prolifération des objets connectés : de nouveaux besoins pour les usagers

8 milliards en 2019, 13,8 milliards en 2024 : les objets connectés n'en finissent plus de croître, tant et si bien qu'ils sont aujourd'hui totalement intégrés à la vie quotidienne des Français, sans parfois que ceux-ci s'en rendent compte. Vêtements, accessoires, bâtiments…

Les appareils connectés s’infiltrent partout, promettant un plus grand confort aux usagers. Avec ces nouveaux objets, des besoins se créent pour les consommateurs, qui doivent notamment adapter leurs offres téléphoniques, que ce soit au niveau des contrats fixes ou mobiles.

Les objets connectés, une tendance qui s’ancre dans la durée

Montres connectées, assistants vocaux, smart patchs… Les objets dits "intelligents" ont envahi le quotidien des Français depuis plusieurs années déjà. Très exactement depuis la démocratisation des smartphones, avec l’arrivée du premier iPhone en 2007. Internet est devenu accessible partout, tout le temps. Évidemment, la technologie ne s’est pas arrêtée là. Après Internet 2.0, les usagers ont commencé à voir poindre l’Internet 3.0 avec l’Internet of Things (IoT).

L’IoT, Internet des objets en français, consiste à connecter des appareils de manière intelligente. Cela peut concerner des domaines très variés, allant du matériel médical à la domotique en passant par les wearables, les accessoires connectés. Le marché mondial de l’IoT devrait représenter 1 102,6 milliards de dollars en 2026, alors qu’il était de 190 milliards en 2018. Une croissance exponentielle qui n’est pas près de ralentir. En effet, certains experts estiment que seul 1% du potentiel de l’IoT est exploité aujourd’hui.

Si l’Internet of Things est le futur d’Internet, force est de constater que de nombreuses personnes ne savent pas comment cela fonctionne. Les objets connectés sont généralement très appréciés des jeunes générations, beaucoup moins des plus anciennes qui ont du mal à appréhender le phénomène. L’Internet of things est rendu possible grâce à des capteurs placés sur les objets, lesquels font eux-mêmes partie d’infrastructures composées d’appareils connectés et de plusieurs réseaux. L’Internet des objets s’articule ainsi autour :

●      des smartphones et tablettes, les "smart connected devices" ;

●      des objets directement connectés à Internet ;

●      des connexions entre appareils sans intervention humaine comme avec le WiFi ou le Bluetooth.

L’IoT est utile dans de nombreux domaines, comme la sécurité des personnes par exemple, avec les caméras de surveillance qui alertent directement les propriétaires en cas d’intrusion, ou encore le secteur de la santé avec les défibrillateurs connectés notamment. Le secteur le plus propice reste néanmoins le domaine des accessoires connectés comme les montres, les écouteurs ou encore les bracelets. En 2020, la croissance de ce secteur a en effet été de 70% au lieu des 20% prévus, la pandémie de coronavirus étant inévitablement liée à cette explosion. Attendue mais soudaine, la prolifération de ces objets intelligents n’est pas sans impact sur les besoins des consommateurs, notamment en termes de données mobiles.

Le choix de nouveaux forfaits mobiles adaptés aux objets intelligents

Avec l’augmentation importante des objets connectés dans le quotidien des usagers, c’est aussi le choix des forfaits mobiles dont il est question. En effet, pour se servir de ces objets intelligents, il est nécessaire d’assurer leur connexion à Internet. Pour ce faire, dans l’univers domestique il peut être nécessaire de disposer d’une box internet ou d’un forfait mobile doté de suffisamment de données mobiles. Ces éléments sont essentiels seulement si l’objet en question est rattaché au smartphone de l’utilisateur. Un appareil connecté peut également fonctionner de manière indépendante s’il dispose de sa propre carte SIM.

Pour des objets connectés, il n’est pas forcément nécessaire de souscrire un forfait dédié. En revanche, il faudra que l’offre mobile utilisée par le smartphone soit dotée d’un volume de data permettant à d’autres appareils d’exploiter les données. Pour utiliser sa montre connectée par exemple, ce sont les données mobiles du forfait associé au smartphone qui vont être consommées. Celui-ci fonctionne comme un relais entre l’objet et le réseau mobile. Malheureusement, les objets connectés ne sont pas compatibles avec tous les smartphones. Les consommateurs doivent donc s’assurer avant toute chose que les marques et modèles de leurs appareils soient bien compatibles.

Si l’objet connecté utilise sa propre carte SIM et n’est pas relié au smartphone de l’usager, il doit alors avoir son propre abonnement pour fonctionner. Certains sites Internet proposent des cartes SIM spécialement dédiées aux objets connectés. Il est même possible de trouver son bonheur sur le site ou dans les points de vente d’un opérateur mobile. Ceux-ci proposent en effet des offres adaptées aux objets intelligents et ces formules tendent à se démocratiser. Outre la notion de forfait, il faut ; d’un point de vue plus technique, mentionner le fait que les cartes SIM peuvent être directement intégrées aux appareils connectés. On parle alors de eSIM, ce qui correspond à la dernière génération de cartes SIM, lesquelles permettent de s’affranchir des puces à acheter lors de la souscription d’un forfait.

Un levier de croissance pour les opérateurs de téléphonie mobile

Les objets connectés prennent de plus en plus de place dans la vie des Français, et les opérateurs mobiles l’ont bien compris. L’Internet des objets est notamment considéré comme le prochain levier de croissance pour valoriser leurs forfaits mobiles. Orange et SFR, au même titre que Bouygues Telecom et Free, ont parfaitement saisi les enjeux de ce marché et les opérateurs commencent dès à présent à commercialiser des forfaits plus adaptés à ces nouveaux usages. Aux côtés des forfaits 5G, les opérateurs proposent ainsi bien plus de data, ou alors des subventions lors de l’achat d’objets connectés.

L’enjeu capital dans cette course à l’IoT concerne la création d’une plateforme permettant de relier tous ces objets connectés entre eux. Bouygues Telecom et Orange ont pris la main avec LoRa, un réseau radio longue portée qui permet à 167 millions d’objets connectés d’échanger des données. Si le chiffre est colossal, il reste toutefois bien loin des prédictions annoncées pour les années à venir. Le travail est donc encore long pour parvenir à développer un environnement en mesure d’assurer l’interconnexion de l’ensemble des appareils connectés que nous utilisons.

Un nouvel élément pourrait par ailleurs venir encore un peu plus chambouler le monde de l’IoT, il s’agit du déploiement de la 5G. Une équipe de chercheurs a en effet trouvé un nouveau moyen d’exploiter cette technologie en transformant le réseau mobile en réseau électrique sans fil pour alimenter les objets connectés. Les appareils connectés ont donc encore de beaux jours devant eux.