Les entreprises de communications électroniques : des acteurs essentiels pour relever le défi du numérique

La France est résolument entrée dans l’ère du multimédia numérique avec l’avènement du haut débit fixe et du mobile. L’enjeu est désormais de faire bénéficier au plus vite le plus grand nombre de nos concitoyens et des entreprises françaises des applications du haut débit, puis du très haut débit, tant dans la sphère domestique, que dans le monde professionnel.

A l'occasion des Assises du numérique, le Journal du Net a décidé de donner la parole à des élus, des grands patrons d'entreprises high tech et à des répresentants d'associations.


Grâce à une politique d'investissements ambitieuse et soutenue par plus de 7 milliards d'euros par an pour l'ensemble des opérateurs, 88 % de la population possède aujourd'hui son mobile et 53 % a accès à l'Internet.

Parmi ces utilisateurs des nouveaux moyens de communications électroniques, plus de 17 millions pratiquent désormais le haut débit mobile pour transférer des données, échanger et visionner des images ou des chaînes de  télévision, tandis que près de 16 millions étaient raccordés fin 2007 au haut débit fixe pour surfer sur Internet, faire de la téléphonie sur IP, ou bien encore recevoir la télévision pour une part de plus en plus importante d'entre eux.

En quelques années la France a ainsi comblé une grande partie de son retard initial dans le numérique en Europe et figure même en tête  des pays européens en matière d'équipement multiplay : Internet, voix et télévision, voire mobile. En matière d'IPTV, la France est d'ailleurs le premier pays au monde avec plus de 4,5 millions de clients fin 2007 et plus de 40 % du parc mondial.

Malgré cette dynamique encourageante qu'il faut à tout prix soutenir, il n'en demeure pas moins qu'il existe une faiblesse relative des entreprises nationales et de la part des TIC dans l'investissement productif, phénomène préoccupant au regard des ambitions légitimes que nous avons dans ce domaine.

Avec l'avènement du mobile de troisième génération et de la fibre optique, c'est l'accès de tous au très haut débit qui devient une priorité nationale. Les pouvoirs publics comme les opérateurs sont d'ailleurs convaincus qu'il  y a derrière l'équipement du territoire un enjeu de croissance essentiel pour l'économie nationale. C'est environ un point de croissance supplémentaire qui est à la clé des investissements pouvant être réalisés dans ce secteur dès 2008 et dans les prochaines années. Le Président de la République a d'ailleurs clairement fixé la route en donnant comme objectif la garantie de couverture optimale en numérique pour 2011 et l'accès de tous au très haut débit pour 2016.

S'il appartient bien aux pouvoirs publics de favoriser la réussite de cet objectif prioritaire en établissant un cadre économique, règlementaire, juridique et fiscal favorable, il appartient  aussi à tous les acteurs économiques et institutionnels de mobiliser leurs énergies dans la même direction.

En ce qui les concerne, les opérateurs de télécommunications et les sociétés de communications électroniques réunies au sein de la Fédération Française des Télécoms entendent jouer pleinement leur rôle et démontrer leur savoir faire dans un contexte concurrentiel sain et transparent, au bénéfice du consommateur et de la productivité des entreprises. L'accès au dividende numérique, le déroulement harmonieux du programme d'équipement en fibre optique jusque chez l'abonné et l'établissement de règles du jeu claires avec les fournisseurs de services et de contenus seront des éléments clés de la réussite de ce grand défi collectif.

Dans les cinq prochaines années, la société numérique devra être à l'oeuvre dans un cadre de développement durable, pour le bien commun de l'emploi et de la compétitivité des entreprises, ainsi que du pouvoir d'achat et de la qualité de vie de nos concitoyens : à nous de ne pas rater cette révolution qui n'est pas simplement technologique, en ne laissant personne au bord du chemin, tant sur le plan géographique que sur le plan social.