Le Bêtisier des business angels Les meilleurs témoignages des business angels

Le blog Business Angel France, a recensé quelques anecdotes amusantes de rencontres entre créateurs de start-up et Business Angels.

l'elevator pitch vu par phief
L'elevator pitch vu par Phief © Phief

Les témoignages des business angels :

"En tant que consultant je reçois pas mal de demandes d'accompagnement à la levée de fonds (je suis aussi business angel mais je ne le dis pas). Quasiment TOUS les entrepreneurs me font signer leur NDA, même si je trouve ça inutile, je suis sympa et je leur retourne une version signée. Mais il y a toujours les plus récalcitrants qui après plusieurs e-mails échangés et coups de fil/Skype, ne me disent toujours pas quelle est leur idée géniale sensée révolutionner le monde. Quand je leur demande s'ils ont un début de business plan, un résumé, un PowerPoint... il y a toujours ceux qui me répondent "bien sûr" et qui m'envoient un fichier Excel avec le prévisionnel financier... en insistant pour que je donne mon avis... sachant que je ne sais toujours pas à ce stade ce qu'ils veulent faire ! Et je vous promets que ce ne sont pas toujours les entrepreneurs inexpérimentés".

"Le cas de l'entrepreneur qui a un solide business plan avec 100 pages d'annexe, le PowerPoint qui va bien. Le hic : il cherche 2 millions d'euros, il a 10 000 euros à mettre dans le capital (et je ne suis pas sûr qu'il les ait vraiment), il n'a pas l'embryon d'une équipe (même pas un copain), il n'a pas le savoir-faire métier clé de son projet, il ne veut pas être dilué à plus de 51%. Et c'est la première fois qu'il veut créer une entreprise... Bref, c'est un rêveur ... mais un rêveur structuré !"

"Une anecdote qui m'a marqué, c'est cet entrepreneur qui est venu nous présenter un projet papier (pas de produit, pas d'équipe...) et qui recherchait entre 100 et 250 000 euros contre 90% de sa société. Son argument : "je préfère avoir 10% de quelque chose que 100% de rien du tout".


En 2005, j'ai eu l'opportunité de rentrer au capital de Michel et Augustin après avoir noué une bonne relation avec les deux trublions. Et j'ai fait la fine bouche en trouvant la valorisation trop élevée. Pas très visionnaire, quand on connait le parcours de l'entreprise !

En 2006, j'ai réalisé aux côtés de vingt business angels prestigieux, mon premier investissement dans la société Altanova, porteuse du projet Port-Eye pour les aveugles et malvoyants. On nous annonçait "une révolution similaire à l'invention du braille !", rien que ça, pour "un appareil de poche sans équivalent en Europe, permettant à tout handicapé visuel de lire partout sans ordinateur ni connaissance du braille". Trois ans après, la boîte a arrêté son activité à court de trésorerie sans avoir lancé le produit révolutionnaire. Comme le dit le dixième commandement d'un business angel "Comme tout entrepreneur, les gamelles, tu accepteras".