Entrepreneurs : 6 erreurs à éviter

Entrepreneurs : 6 erreurs à éviter Dans un contexte de judiciarisation accrue, toute entreprise peut un jour se retrouver confrontée à un client mécontent qui menace de porter un litige en justice. Une catastrophe potentielle pour des PME ou des TPE à la trésorerie limitée. Hiscox vous livre 6 conseils pour éviter d'en arriver là.

1. Faire une mauvaise analyse du besoin client

C'est une cause de désaccord extrêmement fréquente dans de nombreux projets. Le client pense A pendant que le fournisseur pense B au moment de la signature du contrat. Résultat, le produit livré ne correspond pas aux attentes initiales du client. Pour éviter ce type de situation, il faut essayer de rédiger un cahier des charges précis,  ne pas hésiter à passer beaucoup de temps avec le client en amont du projet pour bien comprendre ses besoins réel.

2. Sous-estimer ses engagements

Bien souvent, lorsqu'une PME/TPE décroche un premier contrat auprès d'un grand compte, elle sous-estime le niveau d'exigence de celui-ci. Bien souvent, il faut avoir les reins solides et les ressources humaines pour y faire face. Laurence Raguideau, Responsable du marché Professions des Services et du Conseil chez Hiscox France prévient : "les délais sur lesquels vous vous engagez doivent être raisonnables. Il ne faut pas hésiter à formuler des réserves par écrit sur les points qui paraissent flous. Mieux vaut décliner un projet dont on ne peut garantir la bonne conduite que d'y répondre et d'échouer."

3. Démarrer un projet avant la signature du contrat

Signer un contrat est impératif avant d'engager la moindre ressource sur un projet. La tentation peut être grande de démarrer les études dès la phase de négociation d'un contrat, notamment dans le cas de grands comptes dont les cycles de signature sont longs. Un bon moyen de prendre de l'avance et être sûr de livrer à temps, mais aussi un bon moyen de créer un litige si le contrat n'est jamais signé. Au-delà des engagements verbaux, le contrat est l'élément factuel qui permet à un juge de bien évaluer les responsabilités de chacun. C'est aussi un élément de poids dans le règlement à l'amiable d'un conflit.

4. Choisir trop rapidement ses sous-traitants

A l'heure où les entreprises doivent calculer leurs coûts au plus juste  et s'appuyer sur des ressources humaines comptées, le recours à la sous-traitance est de plus en plus fréquent. Le chef d'entreprise doit être attentif dans le choix de ses sous-traitants : ceux-ci engagent la responsabilité et l'image de sa propre société. En cas de litige, c'est lui et lui seul qui va devoir s'expliquer face à son client. Il est préférable de jouer la transparence avec les clients et indiquer qu'une partie de la prestation peut être réalisées par un sous-traitant.

5. Faire d'un litige une affaire personnelle

C'est humain, en cas de litige, de conflit avec un fournisseur ou un client, chefs de projet et dirigeants vont rapidement faire du conflit une affaire personnelle. Le ton monte dans les réunions et les émotions des uns ou des autres prennent le pas sur la raison. Un écueil à éviter à tout prix car cela crée rapidement des situations inextricables et toute tentative de conciliation d'un tiers, notamment des assureurs, sont alors vouées à l'échec, chacun restant campé sur ses positions par fierté personnelle.

6. Ne pas avoir d'assurance professionnelle

L'erreur est humaine et le rôle d'un dirigeant d'entreprise, c'est aussi d'anticiper ce type d'aléas. Même la meilleure entreprise peut être mise en cause un jour et va devoir assurer sa défense devant la justice. Frais d'avocats, d'experts, dommages et intérêts, si la procédure tourne en faveur du plaignant, une assurance professionnelle adaptée permet de prendre en charge ces frais qui peuvent plomber durablement la trésorerie d'une PME ou d'une TPE. C'est le rôle d'une assurance responsabilité civile professionnelle. Même si ce type d'assurance n'est pas obligatoire, c'est une aide précieuse pour le manager car outre cette protection, elle donne accès au réseau d'avocats spécialisés de l'assureur ainsi qu'à leurs spécialistes de la gestion de crise.