Qui sont les acteurs de l'e-réputation Vers une meilleure prise en compte du temps réel

"L'analyse de tonalité des message reste le saint Graal de l'e-réputation"

Qu'ils soient éditeurs de solutions ou non, l'aspect technologique a longtemps été avancé par les acteurs du secteur de l'e-réputation pour vanter leurs services. Les solutions qu'ils utilisent doivent donc suivre l'évolution des usages en ligne pour rester efficaces. 

L'émergence des plates-formes de micro-blogging pousse par exemple de nombreux acteurs de l'e-réputation à améliorer les performances de leurs outils sur l'analyse des contenus en temps réel. L'intégration de la notion de temps réel est d'autant plus importante qu'elle n'est pas toujours compatible avec les lourdeurs d'une entreprise. Il faut par exemple plus longtemps à une entreprise pour élaborer et valider une réponse à une manifestation de mécontentement en ligne qu'à un internaute pour écrire un commentaire incendiaire à propos d'une marque. Editeurs de logiciels et agences travaillent donc à l'optimisation du monitoring en temps réel pour faciliter le repérage de tendances nécessitant des réactions. 

Editeurs et agences proposent également des fonctions de classification automatisées des tonalités de conversations, qui permettent d'évaluer la part de commentaires positifs et négatifs concernant une marque. Ces outils restent cependant limités. Il est par exemple impossible pour une solution d'appréhender certains éléments de langage comme l'ironie ou de classifier la tonalité d'une phrase ambiguë comme "SFR c'est terrible".  

"L'analyse de tonalité des message reste en quelque sorte le saint Graal de l'e-réputation, reconnaît Christophe Asselin, de Digimind. L'entreprise française travaille notamment sur l'analyse sémantique avec une équipe du MIT de Boston. "Ces fonctions peuvent être de bons outils d'aide à l'analyse et à la décision. Mais elles ne remplaceront jamais l'intervention humaine", relativise-t-il.