Les entreprises s'inquiètent pour leur réputation en ligne


Une étude internationale de Weber Shandwick révèle l'inquiétude des entreprises pour leur réputation sur Internet face aux actes malveillants et aux négligences internes.

67 % des dirigeants sont inquiets pour la réputation de leur entreprise. Ils sont 98 % à la surveiller sur Internet et 57 % jugent ce moyen pertinent pour se faire une idée de la réputation de leur entreprise, selon l'étude "Risky Business : Reputations Online". Le cabinet Weber Shandwick a mené cette étude en juin et juillet 2008 auprès de 703 cadres dirigeants dans 62 pays. 60 % des entreprises concernées génèrent plus de 500 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel.

Premier contat, pour 84 % des répondants à l'enquête, le pire en matière de réputation provient d'une couverture médiatique négative. Les critiques de clients dans les médias en effraient 71 % et le bouche à oreille, 53 %.

Mais le plus surprenant, c'est que cette réputation est souvent mise à mal en interne : 67 % des répondants à l'enquête pensent que des actes malveillants sont intentionnellement entrepris par des salariés de l'entreprise. Des actes qui prennent  par exemple la forme de commentaires sur des forums ou des sites de critiques tels que Jobvent.com aux Etats-Unis.

Il peut également s'agir de négligences. 87 % des cadres dirigeants interrogés indiquent avoir déjà reçu ou même envoyé par erreur au moins un message électronique. Négligence ou acté délibéré, de nombreux documents d'entreprise se voient ainsi diffusés au public comme sur le site Wikileaks.org. 41 % des répondants indiquent que le plus grand risque pour leur entreprise réside dans la diffusion d'informations confidentielles.

Négligence ou volonté délibérée, pour contrer les bruits nuisibles sur la Toile, il faut adopter les mêmes armes : faire soi-même du bruit et surveiller ce qui se dit, non seulement dans les médias mais également sur les sites dédiés et les réseaux sociaux (lire Comment surveiller votre e-réputation, du 28/09/2007). Et selon Weber Shandwick, 58 % des répondants prévoient de faire preuve de plus de rigueur dans le management de la réputation sur les trois prochaines années.