La net-campagne de Barack Obama, instrument de sa victoire Des millions de dollars d'e-pub surtout captés par Google

L'élection présidentielle américaine de 2008 aura vu l'avènement de la publicité politique en ligne. A ce titre, les budgets consacrés à l'e-pub sont révélateurs : Barack Obama a investi 5 millions de dollars rien qu'entre janvier et juillet 2008, donc principalement pour remporter l'investiture du parti démocrate. Le principal bénéficiaire de ce plan média online n'est autre que Google, le moteur de recherche ayant empoché pas moins de 3 millions de dollars du camp Obama sur cette période, répartis entre ses liens sponsorisés et la diffusion de bannières sur son réseau AdSense. Très loin derrière Google, Yahoo, Microsoft, Centro et CNN captent 1,56 million de dollars de l'e-campagne d'investiture du sénateur de l'Illinois.

Le budget e-pub de Barack Obama aura surtout été consacré aux liens sponsorisés. D'après Nielsen, en effet, John McCain et son adversaire aux primaires républicaines Mitt Romney ont chacun été à l'origine de 35 % des bannières publicitaires des candidats à la Maison Blanche, le camp de Barack Obama n'en plaçant que 27 %.

L'équipe du candidat démocrate s'est en revanche montrée beaucoup plus présente que celle de son adversaire sur les réseaux sociaux et les plate-formes communautaires. Une initiative d'autant plus pertinente que les grands réseaux audiovisuels américains se sont associés avec ces réseaux pour élargir leur audience et ne pas se laisser dépasser par les contenus générés par les utilisateurs. CNN a ainsi signé un partenariat avec YouTube, MTV avec MySpace et ABC News avec Facebook.

Cherchant à structurer ses ripostes aux traditionnelles attaques de calomnie qui font le pittoresque des présidentielles américaines, le camp Obama a également lancé en juin 2008 un site destiné à dissiper les rumeurs qui ont pesé pendant toute la campagne sur sa loyauté et son patriotisme, ainsi que sur les conceptions raciales de sa femme : Fightthesmears.com offre des réponses détaillées à ces attaques et incite les visiteurs à les envoyer par email.