Vie privée : les Français jugent les marques de plus en plus intrusives

Vie privée : les Français jugent les marques de plus en plus intrusives La perception de l'intrusion dans la vie privée s'intensifie chez des consommateurs qui sont toutefois prêts à communiquer certaines informations... sous certaines conditions.

Près de 78% des Français sont dérangés par le fait que des informations soient collectées et enregistrées dans des bases de données, selon le baromètre annuel de l'intrusion mené pour la cinquième année consécutive par l'agence Publicis ETO. Si le chiffre reste relativement stable au fil des années, c'est, plus inquiétant, la perception de l'intrusion qui s'intensifie. Le pourcentage de personnes pour qui ce niveau semble élevé passe ainsi de 41 à 61%. Preuve que les marques doivent plus que jamais être transparentes et pédagogues quant à leur politique en matière de gestion de la vie privée de leurs utilisateurs. 

Passée cette appréhension, les Français semblent toutefois réceptifs au fait de partager certaines informations personnelles si celles-ci donnent lieu à des avantages. En tête de pont : leur préférence va aux services annexes, réductions et cadeaux en tous genres. "Par rapport aux précédents baromètres, les services progressent sans doute parce qu'ils sont de plus en plus concrets, digitalisés (applications smartphone) et innovants", explique Publicis ETO. L'étude note toutefois que certains types d'informations restent pour l'instant tabou. Difficile de convaincre les utilisateurs d'exploiter les informations relatives à leur navigation en dehors du parcours digital. Même réticence vis à vis des données financières. Et un vœu (pour l'instant) pieux : pouvoir gérer les informations que l'on accepte de partager avec chaque marque au sein d'un même espace. Les prémices du vendor relationship management. 

Les résultats de cette étude sont le fruit du baromètre réalisé chaque année par l'agence Publicis ETO pour faire le point sur la manière dont les consommateurs envisagent leur relation aux marques côté "privacy" et notamment jusqu’où ils sont prêts à aller dans leur relation et leur intimité avec les marques. Certaines questions sont communes avec les précédentes études, ce qui permet d’évaluer l’évolution des consommateurs sur ces sujets. L'étude s'appuie sur un panel de 1 026 répondants représentatifs de la population des consommateurs français.