Post coronavirus : 5 tendances et autant d'opportunités pour les marques

La crise du coronavirus a fait émerger de nouveaux usages qui représentent de belles opportunités pour certaines marques.

Face à la crise que nous vivons actuellement, les marques s’interrogent plus que jamais sur ce que notre monde va devenir et sur la façon dont elles vont répondre à ses nouveaux enjeux. À quels bouleversements doit-on s’attendre et quel impact du Covid-19 peut-on imaginer sur les stratégies à venir ? Selon nos études internes Facebook IQ, 81% des français disent que leurs habitudes ont changé pendant le confinement en France. La crise du coronavirus, par sa vitesse et son ampleur mondiale, a fait émerger de nouveaux usages qui vont s'inscrire de manière permanente.

#1 : La crise sanitaire a réduit les obstacles à l’adoption du numérique

Le Covid-19 a notamment accéléré la transformation numérique des entreprises, et ce partout dans le monde. Pour preuve, selon Omdia, le trafic Internet mondial a déjà augmenté de 70% dans les régions du monde où les politiques de confinement sont à leur apogée. Confinée, la solidarité a d’ailleurs pris des formes inédites : de nouvelles plateformes sociales ont émergé et sont devenues extrêmement populaires d'un jour à l'autre. Face à cette accélération de la transformation numérique, les marques doivent désormais prendre en compte le contexte dans lequel elles s'inscrivent, comme l’a par exemple fait PSA en rendant possible un parcours 100 % numérique pour l'achat de véhicules en stock des marques Peugeot, Citroën et DS. 

#2 : Le e-commerce est en plein essor

Selon Kantar, de février à mars, 2,5 millions de nouveaux clients ont fait des achats online, soit 15% de plus par rapport à la même période en 2019. 7% des consommateurs déclarent avoir fait leurs courses en drive pour la première fois depuis le début de la pandémie, et 30% d'entre eux prévoient de continuer d'y aller à l'issue du confinement. La voie des achats sera donc également redéfinie puisque le e-commerce est désormais une nouvelle norme, mais les entreprises ne pourront rester sans soutien ni accompagnement pour s’adapter à ces évolutions. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle chez Facebook, nous avons récemment lancé Shops, une interface de commerce unifiée permettant de faciliter le commerce en ligne et d’aider les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, à mettre en avant leurs produits.

Face à cette montée du e-commerce, certaines enseignes tirent leurs épingles du jeu, notamment Intermarché qui a gagné 4,9 % de parts de marché ou encore Super U (+ 4 .0 %) et Carrefour (+ 2.3 %). De son côté, le commerce non-alimentaire connaît, en ce moment, une phase de test totalement inédite avec un fonctionnement sur un modèle 100% digitalisé, qui va consolider le pouvoir du e-commerce par rapport au retail physique. Les comportements d’achat, qui seront inévitablement différents après la crise, rendront la complémentarité et l’unification des parcours client d’autant plus importants afin de sauver le magasin physique. Les chiffres du Groupe Fnac Darty nous le montrent bien : ses ventes en ligne, qui représentent normalement 20% de son chiffre d'affaires, ont augmenté de 19% sur la totalité du premier trimestre et de plus 100% au cours des 15 derniers jours de mars.

#3 : La messagerie assoit de plus en plus son pouvoir

Nous le constatons chez Facebook : dans les endroits les plus touchés par le virus, le volume des messages a augmenté de plus de 50 %, et les appels vocaux et vidéo ont plus que doublé sur Messenger et WhatsApp. C’est dans ce contexte que des organes historiques de presse, à l’image du journal Le Monde, ont choisi WhatsApp comme canal de communication privilégié afin de diffuser de l’information vérifiée et sourcée auprès des lecteurs. Pour les marques, les enjeux de ces nouveaux canaux de communication seront donc d’autant plus importants en période post-crise puisque le commerce conversationnel devra créer de nouveaux parcours d’achat et bouleversera évidemment la relation client. 

Selon une étude de Nielsen, 64 % des consommateurs préfèrent envoyer un message à une entreprise plutôt que de l’appeler, et 60 % d’entre eux déclarent être disposés à recevoir des messages personnels de la part d’entreprises. Si aujourd’hui, plus de 40 millions d’organisations dans le monde sont actives sur Messenger, les consommateurs s’attendent à ce que celles-ci répondent rapidement à leurs besoins et veulent pouvoir discuter au moment qui leur convient le mieux.

#4 : Le rôle sociétal des entreprises en sortira plus grand

Monoprix qui met en place un service de livraison prioritaire pour le personnel soignant,  LVMH qui fabrique au sein de ses sites de production autant de gel que nécessaire pour soutenir les pouvoirs publics, Selectour Vairon Voyages et CDS Groupe qui lancent une plateforme de réservation d'hôtels pour les personnels soignants de l’APHP... Les initiatives sont nombreuses, et heureusement puisque d’après le baromètre Edelman, 76 % des Français souhaitent que ces acteurs de l'économie déclarent publiquement apporter leur soutien aux personnes les plus touchées par la pandémie.

Si beaucoup d’entreprises avaient auparavant entamé un réel tournant dans leur discours sur la responsabilité sociétale, le respect de l’environnement ou encore la diversité, elles devront à partir de maintenant réussir à passer concrètement à l’action. En effet, dans un contexte touché par des crises écologiques et sociales qui peuvent être mises en relief par cette période de confinement, le rôle des entreprises pour faire face aux difficultés mondiales sera d’autant plus attendu suite au Covid-19. Le baromètre Edelman l’illustre bien : 58% des Français pensent que la France ne sortira de cette crise que si les marques jouent un rôle majeur dans la résolution des problèmes actuels. Les entreprises en ont d’ailleurs conscience puisque d’après l’UDM, 75 % des marketeurs estiment que les engagements sociétaux et environnementaux des marques seront au cœur de leurs communications de demain.

#5 : Le changement de paradigme pour la notion de communauté va s’accélérer

Les réseaux sociaux abritent de plus en plus de communautés thématiques sous la forme de groupes, et c’est une tendance qui ne fait évidemment que s’accentuer en temps de crise. Sur Facebook, rien qu'en France, plus de 500 000 personnes participent actuellement à plus de 1 000 groupes mondiaux mis en place pour soutenir les communautés contre le virus. Et sans surprise, ce chiffre ne cesse d’augmenter de semaine en semaine. Une opportunité pour les marques de démontrer leur valeur ? Certains l’ont compris, comme les Fondateurs de Bergamotte qui, sur les réseaux sociaux, expliquent en détail tout ce qui a été réorganisé au sein de l’entreprise et n’hésitent pas à interpeller la communauté de la marque sur sa perception de ce genre de prise de parole.

De plus en plus exploitée par les entreprises qui avaient déjà saisi son importance, la notion de communauté devra prendre une place grandissante dans la stratégie des marques, afin de tirer parti de ces nouveaux comportements. En effet, selon Kantar, 77% des consommateurs attendent que la marque parle de son utilité dans la nouvelle vie quotidienne, 75% souhaitent qu'elle informe sur ses efforts pour faire face à la situation et 70% veulent qu'elle adopte un ton rassurant.

Comme s’accordent à dire les scientifiques, économistes, écologistes ou dirigeants d’entreprises, il y aura un avant, et un après Coronavirus, celui-ci ayant fait naître de nouvelles pratiques, difficiles à imaginer auparavant. Alors que la propagation de l'épidémie connaît une accalmie et que l'activité des marques et des enseignes reprend progressivement, ces dernières n’auront donc d’autre choix que de répondre aux nouveaux besoins des consommateurs.