Monibrand : le shérif du SEA

Monibrand : le shérif du SEA En permettant à ses clients de faire le ménage parmi les annonceurs qui se sont positionnés sur des requêtes comportant leur marque, la start-up leur fait économiser jusqu'à 20% de leur budget search.

En matière de SEA, être bien positionné sur les requêtes liées à sa marque est le BA.ba. Nombreux sont pourtant ceux qui oublient cette règle fondamentale. Une négligence qui est directement préjudiciable pour les concernés, avec une baisse de la visibilité et de la rentabilité de leurs propres campagnes. "Plus un terme est utilisé, plus il coûtera cher de s'assurer les premières places dans les résultats", rappelle Mathieu Robine, cofondateur avec Jérémie Lipfeld de Monibrand. Sachant que, selon le duo, 50% des requêtes contiennent un nom de marque, comme "basket Adidas" ou "polo Lacoste", l'enjeu est de taille.

La première fonction de Monibrand est de fournir à l'entreprise une vision exhaustive de ce qui se passe sur son territoire. Combien d'annonceurs enchérissent sur des groupes de mots clés contenant sa marque ? Qui sont-ils ? Pour obtenir cette information diffusée au compte-gouttes par les moteurs de recherche, qui ne recensent qu'une poignée de concurrents, Monibrand a conçu des robots qui simulent l'activité des internautes. Pilotés par intelligence artificielle, ils formulent des requêtes à partir de différentes zones géographiques, à de nombreux moments de la journée et selon différents scénarios de navigation. Ne reste plus ensuite à Monibrand qu'à analyser les résultats.

"Pour chaque univers search de marque, entre 50 et 300 annonceurs différents dont un bon nombre, de 30 % à 70 % selon le secteur, sont des revendeurs non autorisés"

La start-up recense, pour chaque univers search de marque, entre 50 et 300 annonceurs différents dont un bon nombre, de 30 % à 70 % selon le secteur, sont des revendeurs non autorisés. Ces derniers représentent non seulement une concurrence indésirable pour les réseaux de distribution officiels mais aussi un vrai risque pour l'image de marque, puisqu'ils ignorent les plus souvent ses règles de merchandising quand ils n'agissent pas en toute illégalité. Les conséquences peuvent être tout aussi néfastes pour les consommateurs lorsqu'ils conduisent à des pratiques illicites, comme la diffusion de liens vers des sites de contrefaçons ou vers des fermes à clics. Dans certains secteurs comme le luxe, cette pratique concerne de 5 % à 10 % des annonceurs identifiés par Monibrand.

Une fois la phase d'audit terminée, la start-up se charge d'envoyer des alertes à la marque en fonction d'objectifs fixés au départ. Par exemple, un avertissement lorsque que son annonce n’apparaît plus au sein des trois premiers résultats, pour une liste précise de mots clés. L'outil peut également notifier les annonceurs indésirables. "Nous identifions un contact pertinent à qui nous demandons d'arrêter d'utiliser le terme de la marque", explique Mathieu Robine. Entre 50 et 70% des annonceurs notifiés accepteraient d'arrêter. "Ils n'ont pas envie que la situation se complique, cela pourrait les exposer à des poursuites par les marques." La start-up cherche ainsi à favoriser un début de dialogue, tout en assurant un premier résultat majeur pour la marque : une réduction moyenne de 20 % de ses coûts sur le search.

Officiellement lancée en mars à Rouen, Monibrand a consacré plus d'une année à tester sa solution avec des grandes marques des banques et assurances, du luxe et de la mode ainsi que des agences comme Havas et iProspect (Dentsu). Le monitoring sur Google coûte 490 euros par mois sans limite de mots clés, la formule incluant les notifications passe à 980 euros chaque mois.

Cet article a également été publié dans Adtech News, supplément papier du magazine CB News, dédié à l'adtech et au martech. Dans l'édition de mai, un dossier sur le marché de l'advertising video on demand, une interview du groupe Seb, le baromètre du programmatique, un focus sur la pub dans les push notifs et  un sujet sur Kawarizmi.