Reworld Media lance une offre de monétisation externe

Reworld Media lance une offre de monétisation externe Le groupe lance Revoptimize pour permettre aux sites de près d'un million de visiteurs uniques de travailler l'engagement de leur audience et l'optimisation de leurs CPM.

Reworld Media veut faire profiter le reste des médias français de son expertise en matière d'optimisation des CPM publicitaires et de l'engagement des internautes. Le groupe, qui est devenu en quelques années l'un des géants du Web français, lance une solution de monétisation externe baptisée Revoptimize, destinée aux petits et moyens éditeurs. "Ils sont nombreux à nous contacter à ce sujet depuis des années", justifie le responsable de la monétisation de Reworld Media, Grégoire Gaffié. C'est la crise du coronavirus, qui a plombé les revenus de beaucoup d'éditeurs, qui aura incité le groupe à se lancer. "On s'est dit que l'on voulait aider des éditeurs externes à appliquer les recettes qui ont fait notre succès", explique Grégoire Gaffié.

"On sait faire des templates et des contenus qui permettent de maximiser le nombre de pages vues par visite"

L'offre consiste à faire profiter ces éditeurs des conditions favorables que Reworld Media, du haut de ses 26 millions de visiteurs uniques en juillet dernier, négocie auprès des SSP. C'est aussi les aider à construire des contextes de page pensés pour une monétisation optimisée. "On sait faire des templates et des contenus qui permettent de maximiser le nombre de pages vues par visite", illustre Grégoire Gaffié. Ou encore imaginer une mise en page qui favorise la visibilité des emplacements publicitaires, aujourd'hui le nerf de la guerre pour bien des acheteurs. Cet accompagnement se matérialise par un volet reporting, avec l'accès à une interface qui permet à l'éditeur de suivre l'évolution de ses RPM au fil de la journée, selon les formats. "On est sur un niveau de données bien plus granulaire que ceux des outils site centrics que ces éditeurs utilisent habituellement", assure Grégoire Gaffié. L'éditeur pourra voir combien lui rapporte chaque SSP, de façon à prendre les bonnes décisions.

Revoptimize a déjà séduit une vingtaine de clients, parmi lesquels le Phocéen, Auto Selection ou Auto News. Ces derniers n'ont eu aucun acompte à verser, le groupe prélevant simplement une commission de 15 à 20% sur les revenus générés grâce à sa plateforme. Le pourcentage de cette commission est plus élevé lorsque Reworld Media fournit également le contenu. Il peut monter jusqu'à 35%. Deux développeurs se consacrent aujourd'hui au projet à plein temps, un commercial est chargé de prospecter les éditeurs cibles et des account managers vont être recrutés pour gérer l'accompagnement. Le groupe réfléchit également aux moyens d'automatiser la prospection commerciale. "On est déjà rentables", se félicite Grégoire Gaffié. Charge aux quarante collaborateurs de son équipe monétisation de plancher sur la configuration des pages et des outils. "Ils gèrent l'inventaire des clients comme s'il s'agissait de celui de l'un de nos sites."

"On vise les sites de taille moyenne qui font au moins 1 million de visiteurs uniques"

"On vise les sites de taille moyenne qui font au moins 1 million de visiteurs uniques", prévient Grégoire Gaffié. De quoi différencier l'offre de Reworld Media de celle d'un autre acteur déjà bien installé, The Moneytizer. "On est sur du mid market, là où The Moneytizer opère surtout sur la longue traîne." Reworld Media fourmille en tout cas d'idées pour améliorer son offre et continuer à se différencier. "On teste des choses pour améliorer la mise en place du header bidding, via prebid server, annonce Grégoire Gaffié. On veut également être capable de proposer une expérience publicitaire différente selon la source du trafic." Cela signifie conditionner l'apparition d'un format ou d'un contenu publicitaire à l'origine de l'utilisateur, selon qu'il arrive de Twitter, Outbrain ou en direct. Ce qui demande une intégration entre le CMS et l'adserver. Autre piste de développement : l'étranger. "On peut déjà accompagner des sites sur la partie monétisation. C'est plus compliqué pour le contenu où il faudra trouver un moyen de décliner facilement nos contenus dans différentes langues."