Danads, la techno qui veut aider les médias à faire jeu égal avec Facebook et Google

Danads, la techno qui veut aider les médias à faire jeu égal avec Facebook et Google Cet acteur suédois propose aux régies médias de bâtir une plateforme publicitaire en libre-service qui doit leur permettre d'attirer les petits et moyens annonceurs.

Permettre aux éditeurs de faire jeu égal avec Google et Facebook lorsqu'il s'agit d'attirer les petits et moyens annonceurs. C'est la promesse de Danads, plateforme publicitaire suédoise qui, après avoir séduit des acteurs comme le Washington Post ou le Daily Mail, se lance en France. "Facebook et Google génèrent aujourd'hui 60% de leurs revenus via les petits et moyens annonceurs parce que leurs outils sont très simples d'utilisation", explique Marie-Lou Pénin, marketing manager France de Danads.

Difficile d'en dire autant des principales régies médias françaises qui, si elles avaient il y a une vingtaine d'années des équipes présentes localement pour gérer les annonceurs en région, n'ont aujourd'hui plus les ressources pour le faire. "Ces deux millions d'annonceurs qui achètent de la pub sur Facebook sont aujourd'hui impossibles à capter pour les régies médias classiques", déplore Marie-Lou Pénin. L'alternative ? La technologie. "Danads peut construire une plateforme accessible en libre-service et en marque blanche, par-dessus les outils d'adserving, SSP et DMP des régies. De quoi faciliter l'accès à leur inventaire lorsque l'on est un petit ou moyen annonceur", poursuit la marketeuse.

Le business des petits et moyens annonceurs peut représenter entre 20 et 30% du chiffre d'affaires des éditeurs au bout d'un an

La seule mise en place de la plateforme ne suffira bien évidemment pas à faire venir cette population. Il faut communiquer sur son existence, la pousser localement et accompagner les nouveaux clients. En d'autres termes, investir en marketing, commerciaux et customer success managers. Danads recommande à ses clients d'y consacrer au moins deux collaborateurs, un pour le service client et l'autre pour le business development. La plateforme fait également valoir son accompagnement dans ce lancement. "Ça ne se fait évidemment pas en un claquement de doigts, prévient Michel Juvillier, business development ambassador France de Danads. Même Google a mis du temps à conquérir cette cible." Danads promet néanmoins que les éditeurs tireront les fruits de leurs investissements au bout de 9 mois. Et d'assurer que le business peut même représenter entre 20 et 30% de leur chiffre d'affaires au bout d'un an.

"Nous avons déjà pitché une quarantaine d'éditeurs français"

Danads facture des frais de set-up dépendants du niveau de complexité demandé et prélève un pourcentage sur chaque vente (pourcentage à un seul chiffre). Au-delà de la stratégie d'acquisition BtoC, la plateforme recommande aux éditeurs de s'appuyer sur l'expertise des agences digitales locales qui connaissent très bien le tissu local et ont souvent de belles capacités d'investissement média. "Nous avons déjà pitché une quarantaine d'éditeurs français", confesse Michel Juvillier. La plateforme espère pouvoir annoncer ses premiers clients dans les semaines à venir. Elle s'adresse à toutes les typologies d'acteurs. "Notre technologie est opérationnelle sur le digital, en TV, radio ou presse écrite", précise l'expert. Seul le DOOH manque pour l'instant à l'appel.

Danads peut s'appuyer sur un portefeuille client plutôt prestigieux à l'international. Soundcloud, Hearst Magazines, Bloomberg Media, Tripadvisor ou le Washington Post, pour ne citer que les plus connus. Ce dernier, détenu par Jeff Bezos, a ainsi lancé Zeus Prime, un réseau publicitaire qui connecte annonceurs et éditeurs grâce à la technologie de Danads. Il a même ouvert cet outil à d'autres éditeurs locaux et nationaux tels que The Dallas Morning News et Graham Media Group en septembre dernier. De quoi inspirer ses homologues français ? "Pas évident, regrette Michel Juvillier. En France, on a du mal à tirer dans le même sens."