Avec le web3.0, il est nécessaire de proteger ses marques dans les metaverses

Depuis plusieurs mois, des acteurs de tous les secteurs se bousculent pour rejoindre les métaverses afin de procurer aux consommateurs une nouvelle expérience immersive au sein de ces mondes virtuels.

Les secteurs qui plongent dans les métaverses, univers immersifs héritiers de Second Life, sont de plus en plus larges.

  • Dans le Luxe : Gucci a atteint de nouveaux consommateurs en vendant des NFT de sacs, lunettes, chapeaux de son édition limitée « Gucci Collection » dans le métaverse du jeu Roblox. Moncler et Balanciaga proposent des versions numériques de ses sacs, doudounes ou sweat-shirts dans le métaverse de Roblox ou Fortnite. Victoria Secret a, quant à elle, récemment déposé plusieurs marques pour « des biens virtuels téléchargeables utilisant des protocoles de consensus basés sur la blockchain et des contrats intelligents ».
  • Dans la Grande distribution : Carrefour a récemment acheté un terrain dans The Sandbox. Même démarche pour Lidl. Le Groupe Casino a quand à lui développé une expérience gaming pour fédérer sa communauté.
  • Dans Automobile : Alpine a récemment annoncé qu’un modèle destiné aux métaverses était en cours de conception.
  • Dans le Sport : Nike a racheté RTFKT, une start-up spécialisée dans la création de baskets virtuelles pour vendre ses sneakers en édition limitée sous forme de NFT. A cet égard Nike a effectué plusieurs dépôts de marques destinés à pénétrer ces univers. Adidas est également entré dans le métaverse avec une collection de NFT dans The Sandbox. L’achat de ces NFT donne droit à plusieurs avantages tels que des expériences, des accessoires virtuels associés aux produits physiques qui en découlent.
  • Dans le Food : McDonald’s a déposé des marques pour mettre en place un restaurant virtuel dans le métaverse lequel proposera de livrer des burgers physiquement, mais également numériquement en ligne.
  • Enfin dans les Assurances : Axa a récemment annoncé l'acquisition d'une parcelle de terrain dans le métaverse afin d’apprivoiser ce nouveau monde virtuel, d'y évaluer les opportunités commerciales et de promouvoir une image "tech" en vue d’embaucher de nouveaux talents.

La tendance s’accélère ! le métaverse constitue aujourd’hui LA nouvelle tendance à adopter, puisqu’il promet une visibilité certaine ainsi qu’un nouveau mode de monétisation pour les entreprises.

⚠️Toutefois, il convient de rester vigilant car le droit de la propriété intellectuelle continue à s’y appliquer :

↪️ En effet, il est recommandé, pour les titulaires de marque, d’étendre leur protection dans de nouvelles classes de produits et services ou d’adapter les libellés de marque afin de procurer une protection appropriée au produit numérique, ce que fait déjà la plupart des acteurs qui ont développé leurs activités dans ce monde virtuel. Il convient également d’être particulièrement vigilants quant aux licences qu’ils pourront consentir sur leurs marques s’agissant de l’étendue du territoire etde l’usage des marques dans le Métaverse.

↪️Les usages non autorisés de marque dans ce monde virtuel parallèle, seront susceptibles d’être qualifiés de contrefaçon de marque au même titre que dans le monde réel. Par exemple, Hermès a porté plainte contre un artiste ayant contrefait sous forme de NFT l’emblématique modèle de son sac Birkin.

Alors que les NFT permettent de federer de nouvelles communautés, de rajeunir les audiences et de générer des nouveaux revenus, il est temps de penser à protéger ses Marques et ses créations pour entrer sereinement dans les Metaverses !

Avec la collaboration de Sinda Khemakhem