SFR et Bouygues Telecom veulent partager leurs réseaux mobiles

SFR et Bouygues Telecom veulent partager leurs réseaux mobiles Pour réaliser des économies de maintenance et mutualiser leurs investissements, les deux opérateurs sont entrés en négociation pour mettre en commun leurs infrastructures.

Les deux opérateurs ont annoncé le 22 juillet être entrés en négociation exclusive pour mettre en commun leurs infrastructures 4G et certains équipements 3G et 2G. Courante en Europe, cette forme d'alliance reste jusqu'ici inédite en France. Très touchés par l'arrivée de Free Mobile qui a décimé leurs marges, SFR et Bouygues Tel comptent d'abord bénéficier d'économies substantielles. Ce partage pourraient réduire les coûts de maintenance de 30% et les investissements de 20%. Mais les deux sociétés indiquent également que cette répartition leur permettrait "d'offrir à leurs clients respectifs la meilleure couverture géographique et la meilleure qualité de service". Ainsi que de rattraper le niveau de couverture d'Orange, dont bénéficie aussi Free grâce à son accord d'itinérance avec l'opérateur historique.

Les autorités doivent maintenant donner leur aval au projet. En mars, le président de l'Autorité de la concurrence, Bruno Lasserre, avait écarté toute mutualisation dans les zones denses et prêché pour la constitution d'une coentreprise. Le gendarme de la concurrence et l'Arcep, que SFR et Bouygues Telecom ont rencontrés hier, vont maintenant évaluer la forme de l'alliance proposée et le degré de coopération qu'elle prévoit. Les instances représentatives du personnel des deux opérateurs devront également donner leur feu vert au projet.