Arnaud Montebourg va défendre l'offre de Bouygues Tel chez Vivendi

Arnaud Montebourg va défendre l'offre de Bouygues Tel chez Vivendi Alors que Jean-René Fourtou penche pour l'offre de Numericable, le ministre du Redressement productif préfère celle de Bouygues Telecom, qu'il juge plus structurante pour le marché.

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg rencontre ce matin du 14 mars le patron de Vivendi Jean-René Fourtou, quelque heures avant un conseil de surveillance qui examinera les offres de rachat de sa filiale SFR, émises par Numericable et par Bouygues Telecom (lire l'article Après Bouygues Telecom, Numericable aussi relève son offre sur SFR, du 13/03/2014). Jean-René Fourtou n'a jamais caché pencher du côté du câblo-opérateur dont l'offre serait plus simple à mettre en oeuvre, alors que celle de Bouygues Telecom obtiendra moins facilement l'aval de l'Autorité de la concurrence. En revanche, Arnaud Montbourg soutient la seconde, qui ferait passer de quatre à trois le nombre d'opérateurs télécoms dans l'Hexagone et éviterait selon lui de nouveaux licenciements.

Par ailleurs, Jean-René Fourtou désirerait boucler le dossier avant de quitter la présidence du conseil de surveillance de Vivendi, le 24 juin prochain. Or un rapprochement avec Bouygues Telecom serait difficile à concrétiser aussi rapidement. Toutefois, l'engagement pris par l'opérateur de céder 15 000 antennes et certaines fréquences 2G/3G/4G à Free "favorise un examen peut-être plus rapide, et en tout cas plus simple, du dossier", avait admis dans Les Echos Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence.

En embuscade, le patron d'Iliad-Free Xavier Niel rappelle aux Echos qu'un ensemble Numericable-SFR serait "contrôlé au Luxembourg, détenu par une société installée à Guernesey dont le principal bénéficiaire sera en Suisse". Le trublion ajoute : "Si le conseil choisit Numericable, il va affaiblir un acteur, SFR et ses salariés, en le lestant de 17 milliards d'euros de dettes, sans en renforcer aucun autre, ce qui nuira à la concurrence. Le marché sera tiré vers le bas."