Téléalarmes d'ascenseur : une modernisation nécessaire à l'heure de la fin du 2G/3G

La fin du 2G/3G bouleverse la sécurité des ascenseurs. Trois acteurs unissent leurs expertises pour garantir la continuité des téléalarmes grâce à une solution VoIP validée de bout en bout.

Alors que les opérateurs annoncent la fin des réseaux 2G et 3G, la filière ascenseur se trouve confrontée à un défi structurel : assurer la continuité d’un service critique — la téléalarme — dans un contexte de mutation technologique rapide et de durcissement réglementaire.

Les téléalarmes installées dans les cabines d’ascenseur permettent de déclencher un appel d’urgence vers un centre d’écoute en cas de panne ou d’immobilisation. Jusqu’ici, ces dispositifs s’appuyaient majoritairement sur des transmissions analogiques ou des réseaux mobiles de seconde ou troisième génération. Leur disparition impose une transition vers la voix sur IP (VoIP), ce qui change profondément les conditions techniques d’exploitation.

Une chaîne de transmission à revalider dans son ensemble

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le passage à la VoIP ne se limite pas à changer un modem ou une carte SIM. Il impose une requalification complète de la chaîne de communication, de l’émission jusqu’à la réception :

  • Le terminal d’appel (téléalarme) doit être capable d’initier une communication en VoIP via une passerelle 4G,
  • Le logiciel d’intégration doit pouvoir encapsuler, transporter et traduire les signaux (voix et DTMF),
  • Le centre de réception d’appels doit garantir la continuité de service 24h/24, 7j/7, sans perte d’information ni dégradation du signal.

Ce triptyque fonctionnel a été mis à l’épreuve dans une campagne de tests de validation de bout en bout, menée par Avire (concepteur de téléalarmes d'ascenseurs), AzurSoft (intégration logicielle et la gestion des protocoles nécessaires à l’acheminement des appels et données de manière fiable vers les infrastructures numériques certifiées) et Sérénité 24H24 (centre d’appel qui réceptionne et traite les appels 24h/24 et 7j/7). L’objectif : garantir une compatibilité VoIP complète sur une infrastructure réseau certifiée. Ces tests ont permis de valider l’interopérabilité du système avec les protocoles les plus utilisés sur le marché.

Des enjeux techniques... mais aussi réglementaires

Cette transformation intervient dans un contexte où les attentes réglementaires s’intensifient. Un projet de loi, discuté début 2025, vise à imposer des délais précis entre le signalement d'une panne et la remise en service de l’ascenseur.

Autrement dit, au-delà de la transmission d’un appel d’urgence, les infrastructures doivent désormais permettre la remontée rapide d’informations techniques fiables. Cela inclut la réception instantanée d’alertes, la compréhension du signal par les plateformes logicielles, et l’action immédiate par un opérateur qualifié.

  • Les solutions VoIP validées dans cette collaboration répondent précisément à ces exigences :
  • Conformité aux délais d’intervention imposés,
  • Sécurisation de la transmission,
  • Compatibilité étendue avec les différents types de parcs ascenseurs, souvent hétérogènes.

Une réponse concrète pour un secteur sous pression

Le parc d’ascenseurs français reste en grande partie équipé de dispositifs analogiques. La bascule vers des téléalarmes numériques nécessite donc des solutions testées et éprouvées, capables de s’adapter aux réalités du terrain.

En certifiant la compatibilité VoIP de bout en bout entre les équipements d’Avire, l’infrastructure logicielle d’AzurSoft et les centres d’appel de Sérénité 24H24, ce partenariat établit un modèle opérationnel fiable et immédiatement activable pour les ascensoristes.

Il s’agit d’une avancée significative pour les 350 sociétés de maintenance d’ascenseur en France, qui doivent garantir une continuité de service sans rupture, tout en préparant leur parc à une transformation technologique inévitable.

Ce que démontre ce projet, c’est qu’en matière de sécurité, la technologie seule ne suffit pas : c’est l’intégration fluide entre matériel, logiciel et opérateur humain qui crée un système robuste. Dans un secteur où chaque minute compte en cas de panne, cette interopérabilité devient la clé de voûte d’une modernisation réussie.