Mutualisation des réseaux : l'Autorité de la concurrence répond à Free

Mutualisation des réseaux : l'Autorité de la concurrence répond à Free Son président, Bruno Lasserre, botte en touche et explique que ce n'est pas à son organisation de définir quels partenaires sont bons ou pas pour une alliance.

Free mobile a manifesté, il y a de ça quelques semaines, sa volonté de s'associer au projet de mutualisation des réseaux de deux de ses concurrents, Bouygues telecom et SFR. Destinataire de sa lettre d'intention, avec l'Arcep notamment, l'Autorité de la concurrence vient de réagir par l'intermédiaire d'un entretien de son président, Bruno Lasserre, accordé aux Echos. "Ce n'est pas à l'Autorité de la concurrence de définir quels partenaires sont bons ou pas pour une alliance, a-t-il expliqué. Notre rôle est de fixer les principes fondateurs. Mais nous ne sommes en aucun cas des faiseurs de rois. On se trompe si l'on espère que je vais intervenir pour forcer un mariage à trois." Du côte de l'organisation, certains auraient d'ailleurs peu goûter cette stratégie de passage en force.

De leur côté, SFR et Bouygues telecom continuent de travailler sur une alliance annoncée en grandes pompes cet été, mais le processus prend plus de temps que prévu et ne devrait pas aboutir avant janvier ou février 2014. Reste que l'Autorité de la concurrence n'est pas opposée au projet. Loin de là. "Nous sommes a priori favorables à la mutualisation des réseaux. Cela permet de donner une respiration stratégique pour le secteur, considère Bruno Lasserre. L'important est de regarder si cet accord est proconcurrentiel ou s'il génère des effets trop restrictifs de concurrence."