Les vaches laitières doivent rester au pâturage !

La France compte près de 3,6 millions de vaches laitières : bien que beaucoup d’entre elles soient encore élevées dans des systèmes au pâturage, il existe une forte tendance à les voir disparaitre.

L’image de la vache laitière dans les prés est très présente dans nos esprits, mais risque de ne plus être un reflet réel de la situation. En effet, de plus en plus de vaches laitières en Europe n’ont plus accès au pâturage et le changement est déjà perceptible en France.

Comment en sommes nous arrivés là ?

En sélectionnant les vaches laitières sur des critères de rendement toujours plus élevés,  leurs systèmes sont extrêmement sollicités, et pour atteindre une forte production, leur alimentation doit être de plus en plus élaborée à base de concentrés, riches en énergie car elles ne pourraient pas être aussi productives avec un régime à base d’herbe.  A partir de là, l’accès au pâturage devient souvent économiquement peu intéressant. Cette recherche de productivité maximale des vaches s’accompagne souvent de boiteries, de mammites et d’une espérance de vie réduite.

On voit également naître des projets d’implantation d’élevages gigantesques en France, où les vaches se comptent par milliers. Est-ce que ces élevages sont ils condamnables du fait même de leur taille ? En fait, ce n’est pas la taille en soi qui pose problème, mais les risques qui sont sous jacents. Ces élevages intensifs ne permettent tout simplement pas l’accès des vaches au pâturage et exigent des rendements difficilement compatibles avec les besoins des animaux et leurs comportements naturels. Cette course au gigantisme trace une voie potentiellement dangereuse avec de nombreuses implications négatives, non seulement sur le bien-être animal, mais aussi sur l’environnement, les paysages et l’avenir des éleveurs eux-mêmes.  

Que faire, alors?

Il est essentiel d’éviter tant qu’il est encore temps les excès de l’intensification comme nous les connaissons pour l’élevage porcin en France. Il est plus aisé d’empêcher l’intensification quand on en connait déjà les impacts négatifs, que de faire marche arrière.

Chez CIWF, l’ONG  dédiée au bien-être des animaux d’élevage, nous alertons les consommateurs et les pouvoirs publics sur ces systèmes d’élevage très intensifs et nous mobilisons pour exiger l’introduction d’une législation européenne spécifique pour une protection minimale des vaches laitières.