Il est temps de replacer le citoyen au cœur de son territoire !

Aujourd’hui, en France, le sentiment de déception voire de défiance à l’égard de la vie publique et de la décision politique est assez révélateur d’une réalité : un fossé immense s’est creusé entre les décideurs successifs et les citoyens.

Près de 7 Français sur 10 considèrent que les politiques ne se préoccupent pas de leur opinion, et 8 sur 10 que la démocratie ne fonctionne plus. Le dialogue s’est brisé à un moment de l’histoire politique de notre pays, alors même que le désir d’échanger, de participer et finalement de compter a été fortement nourri par l’essor et l’avènement des réseaux sociaux. Si le numérique a contribué, à sa manière, à alimenter cet écart de plus en plus grand, il est aussi aujourd’hui en mesure de le combler, de rapprocher élus et citoyens et de leur permettre, enfin, de renouer un dialogue serein et porteur pour la communauté nationale toute entière. Comment ? en organisant et structurant la consultation publique et la participation citoyenne, plus que jamais au cœur des enjeux de renouveau politique de notre siècle.

Nouveaux outils

La consultation est un atout clé pour assurer le succès de tout projet ou de toute décision publique quelle qu’en soit sa nature. Pourquoi ? Parcequ’adaptés aux besoins des citoyens, directement interrogés dans leurs usages et modes de vie quotidiens et donc mieux pensés, ils jouissent d’une acceptabilité sociale donc d’une légitimité beaucoup plus forte. Dès lors, au niveau local, le maire, premier décisionnaire n’a plus tant vocation à enfiler le costume de chef de projet que celui de chef d’orchestre, mettant en musique diverses compétences au service d’un projet harmonieux car pensé collectivement.

Pourtant, si la démocratie participative n’est pas un sujet nouveau, ses formes d’expression ont jusqu’ici montré quelques limites, notamment dans leur représentativité comme dans leur efficacité. Des réunions de quartier rassemblant des citoyens "professionnels" déjà localement politiquement engagés, aux réseaux sociaux offrant un savoureux mélange des genres (informations, communications, commentaires...), ces outils n’ont pas encore permis d’offrir un canal d’échange et de contribution constructif ni satisfaisant. C’est à partir de ce constat que les CivicTech, ont émergé depuis ces dix dernières années, pour proposer des plateformes purement dédiées à la participation citoyenne.

Plateformes de débat public

De plus en plus nombreuses sur le marché, la multiplication de ces plateformes donne à voir un changement pour le moins optimiste de la vie publique, partout en France et à tout niveau de décision, du budget participatif de la ville à la région, en passant par les débats nationaux voire européens. Mais si cette floraison est salutaire d’un point de vue démocratique, elle se veut également vecteur d’un phénomène de morcellement de la participation, chaque enjeu ou projet, local ou non, disposant de son propre outil alors même qu’un seul et même citoyen est à la fois contribuable de sa municipalité, de son département, de sa région et évidemment de son État. Autant de niveaux de gouvernances que de désirs de dialogue et de co-construction des projets publics...

De ce point de vue donc, la concentration de l’expression citoyenne s’avère un enjeu majeur pour l’efficacité de cette démocratie participative : Il s’agit alors de rassembler ces consultations au sein d’un seul et même outil pour remettre le citoyen au centre de l’enjeu consultatif, pour mutualiser les frais de développement et de communication. Les bénéfices ? l’assurance, via ce tiers de confiance, d’un débat structuré et arbitré en mesure de garantir la neutralité de la collectivité donc un plus fort engagement citoyen et, in fine, la pérennité politique des élus...