Mobilité : le made in France peut gagner la bataille de l’électrique

Voitures, scooters, vélos, trottinettes.... Désormais incontournable, l'électrique est en train de réinventer la mobilité. Les entrepreneurs français ont les cartes en main pour être les moteurs de cette révolution verte.

Annonces gouvernementales, progrès technologiques permanents, explosion de l’offre… Incontournable, la mobilité électrique a envahi notre quotidien. On ne peut que s’en féliciter, tant elle porte en elle le meilleur de l’Homme : sa capacité à trouver des solutions pour inventer un avenir. Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, qui doit conditionner l’ensemble des politiques publiques, la mobilité électrique est l’une des solutions les plus efficaces pour permettre de réduire l’empreinte carbone des activités humaines.

Les batteries, le dernier frein

On peut s’interroger sur la relative lenteur avec laquelle cette technologie (propre et durable) a imposé son modèle économique et s’est démocratisée. Cela est d’autant plus surprenant que la première automobile à avoir franchi le cap des 100 km/h était déjà un modèle… électrique. C’était en 1899, il y a plus de 120 ans. Malgré une technologie d’avant-garde, les véhicules électriques ont été rapidement supplantés par les moteurs thermiques.

Ces trente dernières années, l’électrique était confronté à deux problèmes majeurs : la vitesse du véhicule (trop lente) et le rechargement de la batterie (trop long). Ces freins d’ordre technique ont empêché son déploiement massif et expliquent en grande partie le retard à l’allumage.

Mais tout a changé avec les nouvelles générations de batteries. Les technologies actuelles ont apporté des solutions radicales. Les voitures électriques battent désormais des records d’autonomie (supérieure à 500 kilomètres, pour les plus performantes), tandis que des services de scooters et de trottinettes à la demande ont pu être déployés dans les villes.

Aux sceptiques, nous disons ceci : nous ne ferons pas machine arrière. Les moteurs thermiques sont en train de rendre leur dernier souffle, et dans dix ans, nous aurons entièrement basculé vers l'électrique. A Paris, les véhicules sont déjà en grande partie électrifiés. On ne peut que s’en réjouir car l'électrique est une technologie extraordinaire.

Démocratisation ininterrompue

En parallèle, dans une logique de pérennisation du marché, les acteurs s’interrogent sur la manière d’accélérer la démocratisation de l’électrique. Il y a dix ans, l’État ne soutenait pas la filière. On avait bon an mal an obtenu de la mairie de Paris qu’elle finance une prime de 400 euros par vélo. Aussi étrange soit-il, la ville de Paris n'a pas utilisé tout son quota, car les clients n'allaient pas chercher leur prime... Ce type d’aide fonctionne désormais très bien. Il est incontestable que les pouvoirs publics soutiennent plus la révolution électrique qu'il y a une décennie.

Mais ce ne sont pas des politiques incitatrices ou punitives — contre les voitures diesel, par exemple — qui détermineront et accéléreront l’avenir de cette révolution. Pour une raison simple : la démocratisation se fera d'elle-même, naturellement. Plus nous avancerons, moins nous aurons le choix : le thermique est fini, l’adoption de l'électrique est la seule alternative viable. Même si Peugeot, Renault ou BMW continuent pour le moment à produire des moteurs thermiques, ces derniers appartiennent déjà au passé. Tous ces constructeurs planchent déjà sur les futurs moteurs électriques. Les avancées technologiques rendent ce choix irrémédiable.

Vers une saturation du marché

Du point de vue du marché, c’est la ruée vers l’or. En matière de business, dès qu'un sujet devient central, tous les acteurs accourent. L’électrique n’échappe pas à la règle. A l’origine, il n’y avait que deux ou trois acteurs. Avec l'arrivée d’Uber, de Michelin et d’acteurs allemands et chinois, le marché va automatiquement être saturé. Et cela se produira beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine. On voit déjà arriver sur le marché des vélos électriques chinois à 300 euros ! Le client qui achète ce type de modèle sait qu’il le jettera en cas de panne : c'est du vélo électrique jetable. Raison pour laquelle les entrepreneurs et les inventeurs français ont leur mot à dire. Le made in France, gage de qualité et de sécurité pour les clients, a tous les atouts pour remporter la bataille de l’électrique.