Qu'est-ce que le shadow banking ?

Ce terme désigne des entités ou des activités qui participent au financement de l’économie, mais agissent en dehors du système bancaire traditionnel.

Le shadow banking, littéralement "banque de l’ombre ", désigne un système bancaire "parallèle". Explications. 

De quoi parle-t-on ? 

Malgré son nom, le shadow banking, est loin d’être une pratique illégale. Il s’agit en vérité de tous les intermédiaires financiers qui sont en dehors du système bancaire traditionnel, et qui participent au financement de l'économie mondiale.  
Ce système regroupe alors d’innombrable acteurs comme les fonds de titrisation, les banques d’affaires, les hedge funds… Mais ce n’est pas tout ! Il englobe également les sociétés d’affacturages, les plateforme de crowdfunding et de crowdlending, les trusts de gestion d’actifs, ou encore les plateformes de crypto-monnaies.  

Comment ça marche ?

Toutes ces entités ne sont pas réglementées comme les banques traditionnelles d’où le terme de "banque de l’ombre". De plus, elles ne peuvent pas recevoir de dépôts de la part des gens et ne fonctionnent que sur le crédit. Cependant il faut savoir qu’aujourd'hui, la définition du shadow banking, de ses activités et de ses acteurs, n'est toujours pas clairement établie et les études n’en sont qu'à leurs débuts. 

Ce système "parallèle " est devenu indispensable aujourd’hui, du fait des contraintes auxquelles il répond. En effet, les banques peuvent de moins en moins subvenir aux besoins financiers de tout un chacun, notamment les investisseurs et les emprunteurs.  

Malheureusement le shadow banking a lui aussi des failles car il est systémique. En d’autres termes, s'il est dans la tourmente il entraîne avec lui le système bancaire traditionnel, comme ça a été le cas en 2007 avec la crise des subprimes. En effet, cette crise qui a commencé aux États-Unis, part d’un principe simple. Les surprimes, c’est à dire, des prêts à taux variable, ont été octroyés à des taux très bas à bon nombre d’Américains puis revendus sous forme de titres (c’est ce qu’on appelle la titrisation). Cependant, quand la valeur des biens immobiliers s’est effondrée, les taux d'intérêts ont considérablement augmenté, et les emprunteurs n’étaient plus en capacité de rembourser. Les banques ont alors souffert de la dévalorisation des actifs adossés à ces prêts immobiliers et puisque personne ne savait exactement qui détenait quoi, les banques ont cessé d'avoir confiance entre elles et de se prêter. C’est alors que cette crise s’est répandue dans le monde entier causant même la faillite d’une des plus grosses banques mondiales.  

Quels acteurs ?

Le shadow banking regroupe donc toutes les activités financières qui ne sont pas rattachées à une banque, autant dire une multitudes de services indispensables dans notre société actuelle, bien loin de l’aspect négatif auquel son nom fait penser.  Quelques exemples : des plateformes de crowdlending comme October ou Bolden, des sociétés d’affacturage comme Edebex... Le système bancaire de l’ombre n’a pas à s’en faire pour son avenir compte tenu de la forte demande engrangée.