Quand l'avenir du crédit passe par la carte !

Si le crédit est une solution pour soutenir la consommation, il devrait s’adapter aux nouveaux usages. Il devient alors vital pour les commerçants et les organismes de crédit de réfléchir ensemble à comment s’adapter, innover, multiplier les canaux...

Les banques des grandes enseignes de la distribution ont depuis longtemps proposé des cartes de débit bancaires dotées de fonctions de crédit. Elles permettent un paiement comptant directement débité sur le compte, mais aussi un paiement à crédit (sur une réserve de crédit renouvelable préalablement octroyée). Ces cartes « de crédit » sont devenues une source de revenus supplémentaire pour ces enseignes.

Puis les d’options de crédit de ces cartes se sont multipliées : paiement 3 ou 4 fois, n fois, report de paiement… ces « facilités de paiement » étant opportunément liées à des promotions ou des opérations ponctuelles.

En revanche, on ne peut ignorer le désamour des consommateurs lié à la crise de confiance générale dans le système financier. Même si malgré tout, en France, les crédits à la consommation ont progressé de 1.4% pour atteindre 146,2 milliards d’euros (Stat Info septembre 2014), les crédits renouvelables, eux, sont en baisse depuis l'entrée en vigueur de la loi Lagarde, qui a durci leur diffusion.

Mais quels sont donc ces nouveaux usages qui soutiendraient le crédit à la consommation et donc la consommation ?

Le crédit délivré au moment du paiement par carte

Si le crédit est une solution pour soutenir la consommation, il devrait s’adapter aux nouveaux usages. Aujourd’hui, le consommateur est connecté, il s’informe et compare avant d’acheter. Il achète sur son PC, à son bureau, ou de chez lui avec sa tablette ou son smartphone et bien souvent tôt le matin ou tard le soir, devenant ainsi un omniconsommateur.

Le consommateur traditionnel change lui aussi. Technophobe, il préfère les relations en face à face. Mais cette relation elle aussi évolue, car même s’il n’est pas 100% connectée, il est très informé, plus impatient et surtout plus sensible au prix et aux modalités de paiement.

 Il devient alors vital pour les commerçants et les organismes de crédit de réfléchir ensemble, de s’adapter, innover, multiplier les canaux pour se développer, proposer une nouvelle manière de délivrer son crédit. 

On peut aisément imaginer qu’un commerçant qui pourrait systématiser la possibilité d’acheter avec un crédit délivré immédiatement, aurait une bonne longueur d’avance sur ses concurrents.

Et si ce crédit était lié à la carte, il deviendrait facile, rapide et fluide.

Aller vers le client au moment où il est le plus réceptif, lorsqu’il a déjà conceptualisé son achat et faciliter cet achat est l'idéal pour le convaincre.

Créer de nouveaux parcours de délivrance de crédit pour faciliter l’achat, même en magasin

De la même façon, en magasin, une innovation possible serait de permettre au consommateur de dissocier l’achat de la modalité de remboursement.

Par exemple, un achat réalisé dans un magasin et réglé par carte, activerait la fonctionnalité de crédit qui va dans un premier temps, puiser dans la réserve revolving. Si on ajoute une possibilité de connexion sur le site web de la banque ou du commerçant le permettant, le consommateur pourrait transformer cet achat revolving en paiement en 3 ou 4 ou même 10 fois …

Et bien sûr, on peut imaginer la possibilité de présélectionner un type de crédit, un montant et des modalités associées, tout ceci étant lié aux services de la carte bancaire ; des services qui sont aujourd’hui possibles. 
 
Une  chose est sûre : le développement du crédit est un soutien à la consommation Il passe impérativement par l’adaptation de sa distribution aux nouveaux usages. Il doit être rapide, connecté et personnalisé. Payer quand vous voulez et où que vous soyez et selon les modalités souhaitées est devenu une réalité.
Et la carte en est l’incontournable pivot.