La fintech britannique SETL s'installe à Paris

La fintech britannique SETL s'installe à Paris Le spécialiste de la blockchain pour les infrastructures de marché souhaite lancer, via la capitale, une plateforme de distribution de ses produits dans l'Union des 27.

La fintech britannique, spécialisée dans la blockchain, SETL, a décidé de s'installer à Paris. Et ce pour plusieurs raisons. Comme l'explique Pierre Davoust, CEO France de SETL, "Paris présente plusieurs avantages pour notre métier, et le premier est d'être une des places financières les plus actives en matière d'investisseurs et d'émetteurs". En effet, la technologie offerte par SETL repose sur la mise à disposition d'une blockchain spécifique permettant une accélération des transactions, que ce soit sur le marché financier ou celui des paiements. Par ailleurs, "cela nous permettra d'avoir un pied dans la zone euro à 27", continue-t-il. Brexit oblige, disposer d'un bureau à Paris permettra, une fois les agréments nécessaires obtenus, de viser à la fois des projets en France mais aussi d'offrir une plateforme technologique à l'ensemble de l'Europe. L'installation étant encore récente et pour l'instant n'ayant rien à distribuer, SETL n'a demandé aucun agrément spécifique auprès des régulateurs adéquats. De même "Paris propose un cadre juridique favorable à la blockchain avec Sapin 2"; note encore Pierre Davoust. Cette loi, votée en décembre dernier, a en effet réformé le droit des titres cotés pour l'adapter à une circulation à partir de la blockchain. Enfin, la France dispose d'un écosystème technologique très riche, non seulement par ses écoles d'informatique parmi les meilleures du monde mais aussi de cryptologues à la pointe de la recherche.

"Paris propose un cadre juridique favorable à la blockchain avec Sapin 2"

Pour l'heure, les investissements dans le développement de la technologie représentent l'essentiel de l'activité, les projets étant encore en phase de construction. Parmi eux, le plus abouti reste celui de compression des échanges sur le marché londonien des devises. Grâce à la blockchain, cela permettra aux 5 000 milliards d'euros échangés par jour de se compenser et d'arriver à un solde net de transactions en fin de journée. Ce produit sera ainsi lancé dès le milieu de cette année. Autre projet en cours, celui de l'accélération du règlement-livraison sur le marché actions australien, l'ASX. Grâce à sa technologie SETL devrait proposer une infrastructure de marché 80 à 90% moins cher en terme de coût de transaction. Ce projet quant à lui devrait voir le jour l'an prochain. C'est sur cette base que la fintech va proposer en France d'accélérer les transactions journalières et de réduire, jusqu'à 80% leurs coûts de traitement en back office en mettant en contact directement, via la blockchain, émetteurs et investisseurs. Et pourquoi pas en travaillant avec Euronext sur son propre projet de blockchain pour les PME cotées.

Ces projets nécessitent pour l'heure surtout des investissements importants dans le développement de la technologie. "Nous développons notre propre blockchain que nous proposons à nos clients, soit que nous opérons directement, soit par cession auprès d'eux", explique Pierre Davoust. Ces deux modes de distribution devraient ainsi permettre à la fintech de commencer à faire du chiffre d'affaires prochainement et a priori d'atteindre le point mort vers 2019.

Article originel publié sur WanSquare par Marianne Lagrange le 28/02/2017 .

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